Ameur Guerrache, un activiste de la Wilaya de Ouargla du nord-est du Sahara algérien a été condamné hier 28 février à une peine de prison ferme de sept ans pour avoir dénoncé le racisme des autorités à l’égard des habitants du sud.
Durant le procès, une forte mobilisation et des tensions ont été constatées devant le tribunal de Ouargla rapportent les médias algériens. Un rassemblement de soutien qui s’est radicalisé après la fermeture des principaux axes menant à la ville. Des émeutes ont éclaté, et il y a eu un échange de projectiles entre les manifestants et les forces de l’ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogène.
Malgré les appels au calme, la situation a été très tendue durant la soirée où les émeutes avaient repris. Plusieurs dizaines de jeunes ont investi la rue pour exprimer leur colère face à cette sentence qu’ils considèrent injuste et arbitraire.
En effet, l’activiste a été condamné pour avoir diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux en juin 2020 à travers laquelle il dénonçait le régionalisme des autorités algériennes et la marginalisation des habitants du sud.
Ameur Guerrache a été mis en détention préventive le 02 juillet 2020. Il a été accusé d’ « apologie du terrorisme, incitation à commette des actes terroristes, atteinte à l’unité nationale et atteinte au président de la République ». Le parquet près du tribunal de Ouargla avait requis 10 ans de prison ferme.