L’ancien syndicaliste, militant politique et journaliste, Mohand Arezki Boumendil a tiré sa révérence ce lundi 1er mars, des suites d’un carcinome, une tumeur au niveau de la gorge.
Comme nous l’avons rapporté le 07 décembre dernier, cet ancien rédacteur en chef de Libre Algérie était gravement malade. Il se trouvait en France où il s’est vu prodiguer des soins dans un hôpital. La cherté des frais d’hospitalisation a contraint sa famille à lancer une cagnotte en ligne afin d’y faire face.
Plus de 20 000 € ont pu être collectés. Malheureusement, malgré cet élan de solidarité, cela n’a pas suffi pour sauver l’ancien membre fondateur du Mouvement populaire pour le renouveau culturel (MPRC).
Plusieurs hommages lui ont été rendus. « Je m’incline à sa mémoire et partage la douleur des siens auxquels je présente toutes mes condoléances » a sobrement écrit Ferhat Mehenni.
« Il avait encore de belles années à vivre. Sa plume et sa solide culture auraient pu nous ravir encore et beaucoup apporter au débat politique en ces heures de confusion générale. Quand je l’ai eu au téléphone il y a près de deux mois, il s’exprimait péniblement mais il disait avoir confiance en la science malgré des symptômes d’une évidente sévérité » a posté quant à lui, Said Sadi, tout en livrant un témoignage sur l’homme qu’il était.
L’ancien détenu du printemps 80 et militant de la cause identitaire Ali Bahimi a quant à lui déclaré : « Je garde de lui l’image d’un homme intelligent et courageux et d’un journaliste qui a une belle plume, très acérée quand il le veut« .
« J’ai connu Mohand Arezki Boumendil quand j’avais 22/23ans, pendant la décennie noire, il était encore cadre au FFS et rédacteur en chef de libre Algérie l’organe officiel du FFS. Nous avons passés de longues soirées à Afir (Boudjima), à Tigzirt, à Tadmait et à Boumerdes en compagnie de Akli Drouaz, mon cousin Rabah Zaamoum, Rabah et Feroudja Hadjloum et son épouse Houria. Il est parti après avoir longuement résisté à sa maladie » a témoigné quant à lui Bachir Derrais.
Pour l’ancien cadre du FFS et professeur des universités, Mohamed Lahlou, Mouh Arezki Boumendil « fut un militant sincère qui a assumé la responsabilité de la rédaction de Libre Algérie« .
« Dans le contexte de l’époque, la dualité FFS/RCD rendait ces diatribes tout à fait normal, d’un côté comme de autre. Je dois avouer que la plume acérée de Md Arezki nous faisait un mal fou. Son irruption inespérée en pleine campagne électorale avait enchanté tout le monde. Très rapidement, celui ci avait conquis le cœur du collectif militant » a témoigné Djamel Ferdjellah, ex-cadre du RCD et représentant du MCB.
L’enterrement de cet ancien député de Tigzirt aura lieu ce mardi 02 mars, dans son village natal Tarihant, à Boudjima (Makouda).