Les citoyens de Boulimat, Saket et Oussama ont procédé, ce samedi 06 mars, à la fermeture de la RN24 reliant les localités de l’Est de la Kabylie à celles de l’Ouest par le littoral, pour exiger la fermeture des 11 cabarets illégaux dans leur localités.
Il s’agit du quatrième jour de fermeture opéré par les protestataires au niveau du lieudit « Branchement ». « Nous riverains de la localité de Boulimat, saket et Oussama, associés à nous tous les villages limitrophes, dénonçons la démission et l’absence totale de toute autorité représentative de la wilaya de Béjaia » peut-on lire sur le communiqué publié le 03 mars dernier.
En effet, les citoyens de ces localités de l’Est de la Kabylie ont tenu à exprimer leur ras-le-bol quant aux nombreux désagréments provoqués par ces activités non-réglementés.
« Cette situation flagrante est voulue à notre grand désespoir : favorisée par l’acceptation du maintien des dizaines de cabarets sauvages qui n’ont aucune autorisation leur permettant d’exercer cette activité malsaine, des débits de boisson clandestin qui engendrent par ricochet des rixes dangereuses, des nuisances sonores et impropres, des saletés, de la pollution physique et surtout tout les citoyens mal famés qui y gravitent la nuit comme de jour portant atteinte à la sécurité de toute une région » déplorent-il dans leur communiqué.
Durant presque une année, les débits de boissons alcoolisées réglementés ont été interdits d’exercer leurs activités à Vgayet{Béjaïa} et Tizi Wezzu{Tizi Ouzou} en raison de la pandémie. Toutefois, alors que pratiquement toutes les autres activités ont été autorisées à reprendre lors des assouplissements des mesures, cette activité commerciale été toujours prohibée.
Cette situation a engendré l’apparition de réseaux de vente d’alcool clandestins. Bien que les propriétaires de débits de boissons alcoolisées aient alertés les autorités concernées à maintes reprises, ces derniers ce sont entêté et ont maintenu la fermeture des bars, restaurants et des commerces.
Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, les internautes ont eu des réactions mitigées. Pour certains, les auteurs de cette action sont à la solide de la mafia du foncier qui souhaite d’approprier des terrains à proximité des plages. D’autres les soutiennent dans leur action et accusent le Wali de Vgayet d’inaction, voire même de complicité.