Le clip réalisé par Imexmuxen est solaire. La chanson dure 8 min, de quoi tenir une tour de danse complet. Le nouveau single de Samy, en duo avec Taous Arhab et diffusé ce 6 mars, ne déroge pas à la bonne recette d’Urar Lxalat, qui est la marque de fabrique du chanteur.
L’autre marque de fabrique du chanteur, c’est le le fez et le serouel turques. Frappés de motifs kabyles, voir même de petits drapeaux amazighs, le chanteur ne cesse de les valoriser et de les mettre en avant dans tous ses clips. Ses danseurs également sont systématiquement habillés par ce costume d’origine ottomane.
Bien entendu, Samy n’est pas le premier à s’afficher dans ces vêtements, souvent considérés comme traditionnels kabyles. Mais le succès du chanteur travaille sans doute à assoir dans nos esprits ce bonnet sans bords, qui est le fez, ainsi que ce pantalon à l’entrejambe très bas, qui est le serouel.
Par ailleurs, si le fez, qui serait à l’origine perce, est de moins en moins porté dans le monde, le serouel a connu de nouvelles vies et se décline sous plusieurs formes, dans les cultures asiatiques notamment. En Occident, il est populaire chez les hippies.
Ceci pour dire qu’on a le droit de porter le fez et le serouel. Mais les frapper de motifs kabyles et les porter pour danser sur une musique du terroir Urar Lxalat pourrait faire penser que ce sont des vêtements traditionnels Kabyles. Il n’en est rien. Rendons à Barberousse ce qui appartient à Barberousse.
