Fermeture des cabarets de Boulimat : à quand la même énergie pour nettoyer la côte Ouest de Vgayet (par Farid Alilat)

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Chasser les travailleuses du sexe à Boulimat et fermer les cabarets, c’est bien. Dans ces lieux glauques, sales, malfamés, c’est plus que de la prostitution qu’on y pratique. C’est de l’exploitation humaine, de la traite humaine.

J’y suis allé une fois pour les besoins d’un reportage, j’avais constamment envie de vomir tellement tout était sordide : les lieux, les clients et les tapineuses. Les filles qui y vendent leurs corps ne sont pas à blâmer. Elles font parfois de la peine. Souvent, elles ont atterri dans ces lieux suite à des conflits familiaux, des drames conjugaux, des trajectoires de vies brisées, des destins fracassés. Donc, exiger la fermeture des cabarets en fermant les routes, on peut comprendre le ras le bol de la population de Boulimat et Saket.

Ce serait bien aussi de mettre la même énergie, la même détermination et la même intransigeance (sans fermer les routes) pour nettoyer cette même route nationale devenue des dépotoirs publics, des décharges à ciel ouvert, des monticules d’immondices qui s’étalent sur des centaines de mètres, voire plus.

Ce serait bien aussi d’exiger des collectivités locales le ramassage de ces ordures, le nettoyage de cet axe routier et a mise en place de centres de tri et de collecte des ordures.

Ce serait bien aussi que les habitants et les passants fassent preuve de civisme en s’abstenant de jeter les ordures ménagères et autres déchets sur le bord de la route. Cette côte ouest de Bejaia qui n’a rien à envier aux côtes de la Corse, de l’Italie ou de la Croatie est devenue tellement sale et déglinguée qu’on n’a plus envie d’y mettre les pieds.

Farid Alilat, Texte repris depuis l’espace Facebook de l’auteur