Dans les consulats algériens, une ressortissante ne peut déclarer son mariage avec un non musulman

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D’aucuns le savent depuis le temps, d’autres vont le découvrir, sans doute avec stupéfaction. Les algériennes résidentes à l’étranger ne peuvent déclarer leur mariage dans un consulat algérien si leur mari n’est pas musulman. Une mesure aussi mysorine que xénophobe.

« La transcription de l’acte de mariage entre une ressortissante algérienne et un non musulman est irrecevable sauf en cas de la conversion de l’époux à la religion musulmane« , peut-on lire sur le site du consulat algérien de Pontoise qui poursuit : « Le dossier de demande de transcription doit comporter l’attestation de conversion délivrée par l’autorité religieuse habilitée« .

C’est, pour le moins qu’on puisse dire, archaïque et absurde. Ainsi une algérienne qui se marie avec un français chrétien en France n’aura aucun mal à faire valider son mariage par l’état civil français. Mais si elle souhaite attester cela auprès d’un consulat algérien qui se trouve en France, alors l’époux doit se convertir à l’Islam.

En plus de l’atteinte à la liberté des individus de choisir leur partenaire pour la vie, cette mesure est xénophobe et rejette explicitement les époux de religion chrétienne ou autre que musulmane. Et du fait que cette mesure ne s’applique qu’à la gente féminine, celle-ci est clairement misogyne.

A noter néanmoins que cette mesure ségrégationniste n’est pas nouvelle et touche plusieurs pays du monde dit musulman, dont le Maroc.