Rachid Nekkaz sur des frontières en Kabylie : « je m’opposerai à eux par les voies politiques »

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Invité de l’émission « Ulac El Moudjama » assurée par Khellaf Ben Hada, et diffusée le 17 mars par la chaîne Essalam TV, l’opposant au pouvoir algérien Rachid Nekkaz s’est exprimé sur bon nombre de sujets dont le droit des militants du MAK à la liberté d’expression.

Le militant pacifique, qui semble remis du tabassage dont il a été victime le 23 février à Mostaganem, agression que, d’ailleurs, Ferhat Mehenni a tenu à condamner, a tout d’abord tenu à saluer le concept de l’émission dont le nom regroupe un terme en Kabyle et un autre en arabe. Il en avait profité pour révéler que sa mère est originaire de Vgayet{Béjaïa} et que son père est un arabe de Chlef.

Plusieurs questions ont été adressées par l’animateur à l’ex-détenu avant de lui poser des questions postées par des internautes. La dernière question à laquelle il aura répondu lui a été adressée par le militant du mouvement AKAL Lazar Bessadi et elle concerne les militants du MAK et ce qu’il en pensait. « En février 2019 j’étais à Tizi Ouzou et il y’avait des représentants du MAK. Ce sont des algériens qui agissent de façon pacifique et démocratique. Ils ont le droit de s’exprimer » a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Tant qu’ils n’ont pas mis de frontières, je les respecte. S’ils mettent des frontières, je m’opposerai à eux par les voie politiques« . En effet, le 24 février 2019, Rachid Nezkkaz avait déjà exprimé cette même position : »MAK a le droit d’exprimer ses idées à partir du moment où il reste pacifique« , avait-il martelé.

Une déclaration qui avait alors suscité la colère de la toile algérienne qui n’a pas hésité à proférer des insultes à l’égard de l’homme politique l’accusant même de « séparatiste ». Quelques jours plus tard, il est revenu sur sa déclaration en disant que le MAK était libre de s’exprimer tant qu’il respectait l’intégrité territoriale de l’Algérie.

« L’islam doit rester la religion de l’Etat« 

Par ailleurs, l’homme politique est également revenu sur son incarcération, sa vision de la politique et sa démarche pour l’aboutissement de son combat pour l’Algérie. L’animateur de l’émission lui a ensuite adressé une question posée par un téléspectateur sur son opinion au sujet de la laïcité.

« La laïcité est un concept français. Il a été développé en opposition à la religion » a expliqué l’opposant. Et de poursuivre : « Je ne suis pas pour qu’on copie l’exemple français, je préfère l’exemple belge. Il est développé autour du principe de neutralité. C’est à dire que l’Etat doit être neutre sur les questions religieuses et d’ailleurs c’est le message du coran« .

Rachid Nekkaz estime que « l’islam doit rester la religion de l’Etat mais il doit respecter toutes les religions« . Il n’est donc pas opposé à l’article 2 de la constitution algérienne qui stipule cela, tout en assurant qu’il respecte toutes les religions et même « ceux qui ne croient pas« .

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