Nouveau meeting et nouvelle sortie visant la Kabylie. En effet, après la polémique de la « Dechra » qu’il a provoqué lors de son meeting à Oran le 23 février, Abdelkader Bengrina risque de faire à nouveau parler de lui.
En effet, lors d’un nouveau meeting, tenu aujourd’hui, 27 mars, à Oum El Bouaghi, « en plein pays chaoui » assure-t-il, le président du parti islamiste “Mouvement Bina” a lancé un appel aux Kabyles : « Comment pouvez-vous accepter qu’après 60 ans alors que le sang des martyrs n’a pas encore séché, comment acceptez vous que la région soit prise en otage par une minorité misérable qui appelle à des conférences qui cherchent à consacrer le régionalisme, le fédéralisme et le séparatisme et réveiller les démons« , a-t-il lancé, les yeux fixés sur sa fiche.
Ainsi Bengrina semble attentif à ce qui se passe en Kabylie, en commentant le nouvel appel à une « Conférence régionale de Kabylie« . Bien que celle-ci a pris soin d’évacuer toute idée d’indépendance dans ses textes, pour Bengrina cela reste du séparatisme. A noter que le militant Khaled Tazaghart a même assuré que cette conférence est « une chance pour l’unité nationale« .
Dans son appel, l’homme politique algérien a rendu hommage à plusieurs personnages Kabyles qui ont marqué la guerre de décolonisation de l’Algérie. Sauf qu’il a mal prononcé au moins deux d’entre eux : Karim Belkacem (au lieu de Krim Belkacem) et Mhammed puis Mouhamed Oulhadj (au lieu de Mohand Oulhadj).
Un épisode qui fait penser à une récente citation de Ferhat Mehenni : « De toute façon, pour les algériens, tous les kabyles sont du MAK ! »