Des photos du jeune militant Nabil Boussekine, arrêté ce vendredi 26 mars à Alger, dont le corps est couvert de blessures suite à des violences policières, ont suscité l’émoi en Kabylie.
Des griffures, des bleus, un œil tout rouge, c’est ce que l’on peut voir sur ces photos qui ont fait le tour des réseaux sociaux suscitant l’indignation de la Kabylie. Ces traces de violence physique visibles sur le corp du jeune militant montrent à quel point il a été maltraité et malmené.
Ce jeune kabyliste, âgé de 26 ans a été interpellé à Alger centre et a été placé en garde à vue dans un commissariat de la capitale algérienne. Il a ensuite été présenté durant la matinée de ce dimanche 28 mars devant le procureur près du tribunal de Sidi M’Hamed alors qu’il était accompagné de Me Sonia Mokrani et de Me Lila Djarjar qui ont assuré sa défense. Il est accusé d’incitation à attroupement non-armée. Il va comparaître devant le juge le 28 avril prochain.
Le sympathisant du MAK n’en est pas à sa première mésaventure avec la police et la justice algérienne. En effet, lors de la finale de la coupe d’Algérie ayant opposé la JSK à l’USMBA, il a été sauvagement agressé à l’enceinte du commissariat de Cheraga après avoir été interpellé à l’entrée du stade sans motif selon l’activiste Salim Chait.
Selon l’activiste, le jeune homme a également purgé deux fois des peines de prison pour son engagement au sein du mouvement indépendantiste.
Le collectif de défense des liberté de Vgayet a dénoncé » le comportement lâche, indigne et inqualifiable de la police et exige que les auteurs et commanditaires de cette sauvagerie policière soient arrêtés et punis. Cette violence est la conséquence directe de la haine que le pouvoir militaro-policier nourrie envers les manifestants« .