Le CMA au PDG de Terramin : « votre projet se trouve sur un territoire qui appartient au peuple autochtone Kabyle »

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Dans une lettre adressée, le 25 mars, au PDG de la société australienne Terramin, Feng Sheng, le Congrès mondial amazigh (CMA) a tenu à lui rappeler que son entreprise s’apprête à exploiter un projet situé sur des terres appartenant au peuple autochtone Kabyle.

« Votre filiale en Algérie, Western Mediterranean Zinc Spa (WMZ), s’apprête à exploiter une mine pour extraire du zinc, du plomb et divers autres minerais sur un site situé sur les Communes de Tala-Hemza et Amizur, province de Vgayet en Kabylie » informe l’ONG. Et d’alerter sur l’existence d’« un certain nombre de questions juridiques et techniques, qui, si elles ne sont pas examinées, traitées et résolues préalablement selon les normes internationales » peuvent remettre en cause l’investissement en question.

En effet, le CMA a tenu à rappeler que conformément au droit international, les peuples autochtones disposent du droit aux terres qu’ils occupent ainsi qu’à leurs ressources. En conséquent, aucun projet ne peut s’opérer sans leur aval. Il précise également que selon ces articles, les peuples autochtones ont « le droit d’assurer librement leur développement économique, social et culturel ».

Selon l’ONG qui défend et fait la promotion des peuples amazighs, le droit international, dont l’Algérie est notamment signataire, oblige les Etats et les entreprises à obtenir le consentement des peuples autochtones « donné librement et en connaissance de cause, avant l’approbation de tout projet ayant des incidences sur leurs terres ou territoires, notamment en ce qui concerne la mise en valeur, l’utilisation ou l’exploitation des ressources minérales, hydriques ou autres ».

Or, le CMA affirme que les populations locales n’ont reçu aucune information de la part de WMZ ni des autorités algériennes et que leurs inquiétudes ne cessent de croitre quant aux conséquences du projet en question. Notamment à l’issue d’une prospection minière secrète effectuée en y laissant des produits toxiques sur les lieux.

Par ailleurs, l’ONG amazighe dénonce l’appel qui a été fait par WMZ aux populations locales de se former en associations pour pouvoir dialoguer. Elle estime que c’est aux citoyens concernés d’imposer les modalités de dialogue. Aussi, elle met en garde contre une éventuelle exploitation qui pourrait passer outre le droit international.

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