Environnement : vers un lycée dans la forêt d’Akfadou et une station de dessalement d’eau sur la plage de Oued Dass

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Le projet de construction d’un lycée au profit de la commune Idjeur (Bouzguène) dans la forêt d’Akfadou a été lancé. C’est que qui a été rapporté par le quotidien algérien Liberté dans un article paru le 13 avril.

En effet, cette infrastructure sera bâtie au lieudit Bouadhga sur une assiette de neuf hectares. Il est prévu d’accueillir 1000 élèves dont 300 demi-pensionnaires.

Ce projet accordé en 2016 va certainement soulager les nombreux lycéens de la localité d’Idjeur qui vont, jusque-là, contraint de fréquenter les lycées de Bouzguène à une quinzaine de kilomètres ou bien celui d’Iɛeẓẓugen{Azazga} qui est encore bien plus loin.

Toutefois, le choix du terrain n’est, malheureusement, pas sans conséquences sur l’environnement. En effet, il sera bâti dans une forêt, ce qui inclut des opérations de déboisement, en plus des routes qui seront constitutes. Cela va générer de la circulation et donc de la pollution.

Le projet d’une station de dessalement d’eau de mer de la plage Oued Dass suscite l’indignation

« Bejaia Littoral », une Association pour la protection et la sauvegarde du littoral a publié un communiqué ce mercredi 14 avril à travers lequel elle dénonce le projet de transformation de la plage paradisiaque d’Oued Dass (Toudja) en station de dessalement d’eau de mer. Un coup de gueule largement relayé par les internautes de l’Est de la Kabylie, notamment ceux qui fréquentent ladite plage.

« Aucune concertation avec les associations et la société civile. C’est inacceptable » dénonce l’association. Et d’alerter : « Cette plage risque le même sort de la plage de Tala Guilef qui est transformée en port de pêche ».

En effet, en 2013, la plage de Tala Guilef située à At Ksila, qui attirait des milliers d’estivants chaque année, a été sacrifiée au profit d’un port de pêche. Le projet, contesté par la population et les élus locaux, a été lancé en 2008 et a été réceptionné 5 ans plus tard, alors qu’il devait l’être en 2009 déjà.

« Nos autorités n’ont aucune conscience ! Elles n’ont ni respect pour l’environnement de la région ni pour la faune et la flore du bassin Méditerranéen en général » accuse Béjaïa Littoral. Et d’ajouter « Cette plage risque de disparaître dans la géographie si nous restons les bras croisés ».

Pour l’association, la région de Toudja n’a pas beaucoup d’habitations pour justifier un projet de telle envergure pour assainir des quantités importantes d’eau de mer.  « Nous lançons un appel aux associations, aux citoyens et les instances nationales de protection de l’environnement et aux instances internationales afin de réagir, car ce projet est une vraie catastrophe environnementale pour nôtre littoral » alerte-t-elle.

Pour rappel, en octobre dernier, le journal électronique Le Jour d’Algérie a annoncé qu’un projet d’un mini station monobloc de dessalement de mer a été inscrit en faveur des villages de Toudja qui n’ont pas pu bénéficier des eaux du barrage Tichy-Haf de Tamokra. Selon la même source, c’est l’Agence nationale des barrages et transfert ainsi que le secteur de l’hydraulique qui sont chargés de la réalisation du projet. Ce dernier a été confié à un bureau d’études cubain.