Le grand chanteur Kabyle Oukil Amar, auteur de la très célèbre chanson « Cmindifir vu wurfan » a tiré sa révérence ce dimanche 25 avril chez lui au village Tighouza (Bounouh) dans la localité de Boghni.
L’illustre chanteur était, malheureusement, souffrant ces dernières années. Bien qu’il était absent sur la scène artistique depuis fort longtemps à cause son âge avancé, toutefois, ces magnifiques œuvres ont continué à raisonner en Kabylie. Ses œuvres ont notamment été reprises par de jeunes chanteurs de la nouvelle génération.
Dda Amar est né en 1932, dans cette belle région de Kabylie qu’est Bounouh. Une localité qui a enfanté Mohand Said Oublaïd et Farid Ali. Ayant émigré très jeune en France, c’est à l’exil qu’il a fait ses premiers pas dans la chanson après avoir été repéré par Farid Ali, un autre géant de la musique Kabyle, auteur notamment du célèbre chant patriotique « A yemma ɛzizen ur ttru ».
C’est en 1959 que l’enfant de Bounouh a enregistré sa chanson « Cmindfir Vu Wurfan » qui un a connu succès fulgurant, au point où jusqu’à nos jours, elle est restée l’un des grands classiques les plus écoutés. S’agissant d’un chant contre l’occupation française et en faveur de la liberté, il a attiré les soupçons d’un officier français, bien qu’il ait fait preuve de beaucoup de subtilité dans le choix des mots.
L’incontestable artiste est également l’auteur de plusieurs chansons dont Aman uzaɣaṛ, Teffeɣ ccetwa d anbdu ou encore la reprise de la chanson inta-s i mlaɛyun Ṭawes. Le 31 décembre dernier, Berbère télévision lui a rendu visite, bien qu’il ne pouvait plus parlait, toutefois il était bien entouré de ses proches, fiers de son parcours.
L’enterrement d’Oukil Amar est prévu pour ce lundi 26 avril dans son village natal Ait Telha relevant de la localité de Bounouh.