Mouloud Lounaouci : « si l’Etat algérien ne condamne pas Bensedira, il est consentant »

,

Lors de la marche populaire du vendredi 23 avril à Tizi Wezzu {Tizi Ouzou}, Mouloud Lounaci, militant de la cause identitaire et ancien détenu du mouvement 80, est revenu sur les déclarations incendiaires du blogueur Said Bensedira menaçant les kabyles, qui ne sont pas contre le MAK, d’extermination.

Le Dr Lounaouci dit être sorti marcher pour eux raisons : l’affaire de Said Bensedira et l’affaire de Said Djabelkhir. « Bensedira prône le nazisme ! Il n’a fait que traduire vers l’arabe ce que disait Hitler. Il veut nous exterminer et il l’a assumé. Il devrait être poursuivi à la cour pénale internationale » a-t-il suggéré.

Pour le militant du MCB, les propos du blogueur algérien appellent tout simplement à un génocide ethnique : « Il est temps de distinguer les amis des ennemis » a-t-il encore martelé en solidarité avec les partisans de l’indépendance de la Kabylie. Et d’ajouter fermement : « si l’Etat algérien ne condamne pas Bensedira, c’est qu’il est consentant ».

A noter que, dans le même sillage, Ferhat Mehenni, dans son allocution du 24 avril, a également rappelé que l’Anavad a interpellé l’Etat algérien dans un communiqué afin que celui-ci « se démarque de tels propos (ceux de Bensedira, ndlr), en vain« , a-t-il précisé.

Par ailleurs, Mouloud Lounaouci a également tenu à exprimer devant la caméra de L’avant-garde Algérie sa solidarité à l’égard de l’islamologue condamné à trois ans de prison. « Je ne connais pas Djabelkhir, toutefois, la liberté d’opinion et la liberté d’expression, tout ça fait partie des revendications du MCB et aujourd’hui, on ne doit pas l’oublier, toute personne qui est emprisonnée pour ses idées, ses écrits ou ses dires, on doit lutter pour qu’elle soit libérée » a-t-il martelé.

A noter que l’ancien cadre du RCD a insisté sur la nécessité de scander des slogans en Tamazight. « Les kabyles doivent soit, comprendre comment marche l’histoire, ou bien fermer les yeux et dormir. C’est le moment de démontrer que nous sommes amazighs, que ce soit à travers nos idées, notre langue ou notre culture », a-t-il déclaré.