Bougies et lâcher de lanternes à la mémoire de Kamel Irchène et des 5 autres martyrs d’Iɛeẓẓugen

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Durant la soirée de ce lundi 26 avril, plusieurs dizaines de lanternes ont été lâchées dans le ciel d’Azazga depuis la place des martyrs en hommage aux six jeunes de la localité assassinés le 27 avril lors du printemps noir.

A la place des martyrs de la ville d’Azazga, des centaines de bougies ont également été allumées par les quelques dizaines de citoyens présents. D’autres bougies ont été allumées aux endroits où sont tombés les six jeunes. Des chants engagés ont rententi sur les lieux.

A Cheurfa n Bahloul, toujours à Iɛeẓẓugen, pouvait être apprécié durant la même soirée. Ce village qui a perdu l’un de ses enfants, il y a 20 ans, le jeune Mouter Sofiane.

Ce soir, une marche silencieuse en la mémoire de Kamel Irchène est prévue à 21h30 au village Aït Aissi de Yakouren. Elle sera ponctuée par un dépôt de gerbes de fleurs. Il s’agit d’une action reconduite chaque année.

Retour sur cette journée meurtrière du 27 avril 2001

Il y a 20 ans jour pour jour, des émeutes ont éclaté dans la ville d’ Azazga lors du printemps noir en Kabylie. Six jeunes sont tombés sous les coups de rafales de la gendarmerie algérienne dont Kamel Irchène, celui qui a écrit le mot « Liberté » avec son sang avant de succomber à sa blessures.

Les six victimes sont :

  • Mouter Sofiane, de Cheurfa n Bahloul, âgé de seulement 20 ans,
  • Mihad Mustapha, habitant d’Azazga-centre, âgé de 27 ans,
  • Irchane Kamel, du village Aït Aïssa de Yakouren, âgé de 27 ans,
  • Aghadir Ahcène, résident à Tizi Bouchène et âgé de 20 ans,
  • Sadat Youcef, du village Tamassit, âgé de 20 ans
  • et Malek kamel de Tinssouine, âgé de 24 ans.

Ce jour-là, 17 blessés gaves ont été également enregistrés dans la localité dont cinq ont été évacués aux hôpitaux à proximité.