Suite au tollé médiatique provoqué par la tentative de l’armée algérienne de discréditer le MAK, le Journal Afrique de TV5 Monde de ce 29 avril, a voulu en savoir plus sur la Kabylie. Pour cela, le journaliste Namouri Dosso a invité un écrivain Kabyle, Ali Guenoun. Alors que les questions étaient bien claires, les réponses de l’écrivain étaient, pour le moins qu’on puisse dire, timides.
En effet, si les questions sont portées sur la Kabylie, les réponses de Ali Guenoun sont rapidement orientés vers les berbères, l’Algérie et le Hirak. Enseignant à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Ali Guenoun n’a pas su faire preuve de pédagogie dans cette interview de 10min.
Souvent à recherche de ses mots, il va nuancer tout ce qu’il avance : « on connait pas le nombre de berbères et les arabes ne sont pas que des arabes ils sont aussi berbères », « la Kabylie, pour un historien, c’est un espace flou« , « On peut pas définir la Kabylie par des limites car on retrouve des montagnes d’Alger jusqu’à Annaba« , « le kabyle appartient à une langue plus large : tamazight« , « La Kabylie a une organisation sociale et politique différente mais pas très différente« , « La Kabylie est moins arabisée que le reste de l’Algérie« , …
Puis vient la dernière question du journaliste qui, après avoir évoqué le MAK, a voulu savoir si une tentation indépendantiste (« séparatiste » a été le terme utilisé) existe en Kabylie. Cette fois-ci Ali Guenoun a été sans ambages et a apporté une réponse catégorique : « Non elle n’a pas existé et elle n’existe pas jusqu’à aujourd’hui. On (le pouvoir algérien, ndlr) utilise cette question pour diviser le Hirak« , essayant ainsi de noyer le poisson et d’enterrer les revendications de la première force politique en Kabylie : le MAK.
Bref, sur le plateau de TV5 Monde aujourd’hui, le journaliste Namouri Dosso a évoqué un sujet intéressant, a posé les bonnes questions mais n’a pas eu le bon interlocuteur.
