Propagande anti-MAK : l’APS accuse l’AFP de « dénigrement des autorités algériennes et de l’ANP »

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L’attaque n’est pas directe. En effet, l’APS (Algérie Presse Service) a repris et commenté, hier 28 avril, un article d’un autre site, levenement-dz.com, qui s’en prend à l’AFP (Agence France-Presse), qui, après avoir repris la propagande distillée par le régime militaire algérien, a donné un droit de réponse au MAK.

L’article de l’APS, titré « La « glissade » de l’AFP transforme des mouvements subversifs en Algérie en « organisations fréquentables » », regrette notamment que l’AFP verse « dans le dénigrement des autorités algériennes et de l’ANP« , pour la simple raison qu’elle ait ouvert ses colonnes à une réponse d’un mouvement Kabyle, le MAK.

Pour rappel, l’armée algérienne a diffusé un communiqué le 25 avril dernier, assurant avoir démantelé une « cellule criminelle » du MAK. Dans la même journée, l’AFP a repris l’information toujours en citant le ministère algérien de la défense comme source. Le MAK, à travers son Président Ferhat Mehenni, a réagi via un communiqué dans le quel il a tout « réfuté » quant aux allégations du pouvoir algérien.

L’AFP, qui a repris les accusations du régime militaire, a également repris la réponse du MAK, le lendemain, dans une dépêche dédiée. A noter également que les différents médias français (Le Figaro, media Part, Ouest-France) qui ont repris la dépêche de l’AFP consacrée à la propagande du pouvoir algérien ont également repris la dépêche portant la réponse du MAK.

Jusqu’ici, l’AFP et les autres médias n’ont fait que leur travail. Reprendre les éléments avancés par deux partis qui s’affrontent, deux sources légitimes, qui sont le ministère algérien de la défense et le mouvement populaire MAK. Le lecteur français ainsi informé peut se faire sa propre idée sur le sujet.

Sauf que cet esprit déontologique n’est pas du goût de l’homologue algérien de l’AFP et des médias du sérail. A travers ces articles qui attaquent l’AFP, ils veulent imposer leur principe de censure dans un pays, la France, où la liberté d’expression et l’a liberté d’information sont des piliers fondamentaux de la démocratie. En découvrant ces attaques, les journalistes de l’AFP vont de nouveau sentir l’odeur nauséabonde de l’intimidation que l’Algérie distillent sur les médias algériens. D’ailleurs au moins 15 sites d’informations kabyles et algériens sont bloqués en Algérie.