Le ministre de l’intérieur marocain insiste : « il n’y a absolument pas de raison d’interdire un prénom amazigh »

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Lors d’une session parlementaire tenue le 22 avril, le ministre marocain de l’intérieur, Abdelouafi Laftit a assuré que « les marocains ont le droit de choisir des prénoms amazighs pour leurs nouveau-nés », rapporte la presse marocaine.

Le ministre de l’intérieur a, en effet, répondu à un député du Parti de la justice et du développement, PJD, qui détient la majorité parlementaire. Il estime qu’il n’y a absolument pas de raison pour interdire un prénom amazigh.

Abdelouafi Laftit assure que les dispositions légales relatives à ce sujet s’appliquent à tous et sans exception aucune, ni discrimination « conformément à la constitution du royaume et aux traités et pactes internationaux relatifs à la protection des droits et libertés des personnes ». Il affirme que le comité suprême de l’Etat civil a pris toutes les dispositions pour accorder toutes les facilités aux citoyens sur cette question.

A noter que durant ces dernières années, plusieurs citoyens marocains se sont vus refusés l’attribution de prénoms amazighs à leurs enfants. Plusieurs associations, partis politiques et députés ont notamment dénoncé cela, y compris l’ONG Human rights watch qui a réagi en 2009 suite à l’interdiction des prénoms amazighs dans les consulats marocains.

Pour rappel, en Algérie, des prénoms kabyles et amazighs sont, à ce jour, refusés par l’état civil. En effet, en juillet 2020, un citoyen kabyle résidant à Alger s’est vu refuser de prénommer son fils Masten. A Annaba, en 2018, le prénom Tanila a été refusé par l’APC. Ses parents se sont battus jusqu’en 2020 pour que son prénom soit accepté.

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