Le Président de l’Anavad a été approché par l’un des principaux quotidiens nationaux portugais, Diário de Notícias, pour une interview, diffusée ce 17 mai. Le journaliste Raúl M. Braga Pires, qui a recueillis les propos de Ferhat Mehenni, a axé ses questions sur l’actualité récente du mouvement souverainiste.
Questionné sur d’éventuels contacts avec le Gouvernement algérien, le leader souverainiste a rétorqué : « Nous sommes prêts à discuter avec Alger, sous les auspices de l’ONU, les modalités, les étapes et les délais, en un mot, les conditions d’une consultation référendaire solennelle sur l’avenir de la Kabylie… »
L’Anavad est donc ouvert au dialogue avec Alger en vue de l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de la Kabylie : « L’exercice du droit à l’autodétermination en est la voie royale. Le peuple kabyle se prononcera sur son désir d’avenir en toute conscience et en toute transparence, en présence d’observateurs internationaux dûment mandatés par l’ONU« , explique-t-il avant de prendre un exemple européen : « »Nous rêvons à un scénario à la tchécoslovaque. Une consultation référendaire pour une séparation à l’amiable. Cela préserverait une qualité de relations exemplaire avec notre voisin immédiat« , martèle encore le Président de l’Anavad qui appelle de ses vœux une démarche apaisée.
A noter qu’à plusieurs reprises Ferhat Mehenni a expliqué sereinement que « la question kabyle n’est pas de nature militaire mais politique » : « nous n’avons pas pris les armes et nous n’avons nullement l’intention de le faire« , a-t-il assuré en revenant sur le récent épisode de la propagande anti-MAK ourdie par les militaires algériens. « Nous assumons devant le monde entier notre combat franc et pacifique en faveur de notre indépendance. Nous ne prendrons pas le maquis, nous ne deviendrons pas violents. Le droit, la raison, l’intelligence et la détermination sont nos meilleures armes« , a-t-il insisté.
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