Après la libération de 17 détenus du Hirak du Rif suite à une grâce du roi du Maroc, le Congrès mondial amazigh a publié un communiqué ce samedi 15 mai à travers lequel il appelle à la libération des huit détenus restant.
L’ONG a tenu à rappeler les circonstances du déclenchement du mouvement de protestation dans le rif en 2016 en insistant sur l’innocence des condamnés. « Tout en partageant la joie des personnes libérées et de leurs familles, le CMA n’oublie pas que ces personnes ont été punies sans aucun motif légitime et juridiquement valable et qu’elles sont donc victimes d’une grave injustice », peut-on lire sur le communiqué.
Le CMA rejette, de ce fait, le terme « grâce » attribué à cette remise en liberté et rappelle que « il reste encore en prison huit détenus membres du mouvement populaire du Rif, dont certains ont été condamnés abusivement à vingt ans de réclusion » avant d’exiger « leur libération immédiate et sans conditions et la réparation des préjudices matériels et moraux qu’ils ont subis ».
A noter que les deux figures du Hirak du rif, à savoir, Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik sont toujours incarcérés. Ils font partie des huit détenus qui sont encore derrière les barreaux alors que 46 des 54 activistes initialement incarcérés ont pu retrouver leur liberté depuis.