Réprimée par les forces de l’ordre algériennes, la 118e marche du vendredi n’a eu lieu qu’en Kabylie

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Lors de la 118e marche du vendredi qui a coïncidé avec ce 21 mai, les marches du vendredi n’ont pas pu se tenir en Algérie, sauf en Kabylie où des manifestants ont battu le pavé à Vgayet, Tizi Ouzou, Tuvirett. Dans cette dernière ville, les forces de l’ordre algérienne ont réprimé les manifestants mais n’ont finalement pas réussi à arrêter la marche.

En effet, la capitale algérienne qui, d’habitude, accueille des milliers de marcheurs, a été complétement quadrillée par les forces de l’ordre. Des photos qui ont été prises à la place du 1er mai montrent notamment plusieurs dizaines de CRS et de fourgons bloquant les différents accès.

Des dizaines d’arrestations ont été opérées à Alger où beaucoup des personnes interpellées venaient de Kabylie. Alors que certains individus ont été relâchés, dont notamment le jeune Slimane Oubekkou, d’autres vont comparaitre devant le procureur, ce dimanche 23 mai, à l’instar de Kahina Beddad et Kahina Ait Belkacem.

Du côté d’Annaba où des dizaines de manifestants marchent habituellement, plusieurs interpellations ont été enregistrées, à l’instar des villes de Tlemcen, Jijel, Skikda, Khnechla ou encore Oran.

Du côté de Tuviret, il y a eu des échauffourées entre les forces de l’ordre et les citoyens qui étaient quelques centaines à tenter de battre le pavé. Plusieurs marcheurs ont notamment été arrêtés selon le CNLD mais la marche a pu avoir lieu malgré la tentative de mater la procession.

A Vgayet et Tizi Wezzu, plusieurs milliers de citoyens ont marché comme c’était le cas depuis plusieurs vendredis après l’allègement des mesures de restriction sanitaire. Plusieurs interpellations ont été enregistrées dans la ville des genêts. Selon le CNLD, 4 jeunes activistes, Massi Labdi, Mokrane Belkhir,Hassene Amena et Mohamed Berrahmoune ont été placés en garde à vue à Tizi-Ouzou et seront présentés devant le juge ce dimanche 23 mai