Huit militants du MAK placés en détention pour 4 chefs d’inculpation dont « attroupement armé »

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Un revirement de situation inattendu dans l’affaire des 16 militants du MAK interpellés lors de la marche en hommage à Masin Uharun et en soutien à Ferhat Mehenni à Akbou. Après avoir été annoncés comme étant libres mais placés sous contrôle judiciaire, l’avocat Allaoua Benabdeslam a informé durant la soirée de ce lundi 24 mai que huit d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt.

En effet, le chiffre total des militants arrêtés s’élève à 16, alors qu’un nombre total de 15 a été annoncé plus tôt dans la journée. Les revirements dans cette affaire appuient les propos de l’avocat qui a dénoncé la rétention d’information de la part des forces de l’ordre.

Me Benabdeslam a annoncé dans un premier temps la mise sous mandat de dépôt de sept d’entre eux avant d’informer qu’il y’en avait également un huitième, Louabi Marzouk, par le tribunal d’Akbou. Selon l’avocat, la justice avait décidé de le libérer en la présence de ses avocats avant de se rétracter en leur absence.

Les sept autres militants placés sous mandat de dépôt sont :

  • Maouche Menad
  • Fateh Karim
  • Bousselam Boujemaa
  • Choukri Faouzi
  • Djoudi Djamel
  • Kaced Younes
  • Ait Mansour Zahir

Les chefs d’accusation retenus contre les militants pacifiques du MAK sont :

  • Outrage à corps constitué,
  • Utilisation de violence contre les forces publiques,
  • Atteinte à l’unité nationale,
  • Attroupement armé.

Le dernier chef d’inculpation est d’une extrême gravité et a suscité beaucoup de réactions. Il expose les militants à de lourdes peines d’emprisonnement. Bien que le plus étonnant soit le fait qu’ils aient pris part à l’événement les mains nus et qu’ils aient même été victimes d’une répression féroce avec des Tasers X-26.

Selon l’avocat Allaoua Benabdeslam, le parquet n’a pas accusé les 16 militants d’appartenance à un mouvement terroriste car il n’y a « pas de texte législatif qui classe leur mouvement dans la liste des organisations terroristes ». En effet, selon lui, la décision prise par le haut conseil algérien à la sécurité n’est « qu’une simple décision politique sans valeur juridique », mais malgré cela il y a eu « application de l’esprit politique » dans cette affaire.

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