Une « campagne » entre guillemet. C’est important car on se demande si on peut vraiment parler de campagne. A 15 jours des élections législatives algériennes, prévues pour le 12 juin, la ladite campagne électorale se fait catimini en Kabylie. C’est ce que nous constatons aussi bien sur le terrain que sur les réseaux sociaux. D’autres médias kabyles et algériens semblent également unanimes sur ce fait.
En effet, alors que la Kabylie avait d’ores et déjà annoncé le boycott massif des échéances électorales, notamment à travers ses partis, mouvements et acteurs politiques, les quelques candidats à ces élections semblent ne pas assumer pleinement leur choix de se présenter.
Depuis l’annonce du début officiel de la campagne électorale, aucune sortie publique des candidats n’a été signalée en Kabylie. En effet, pour Tamurt.info, à Tizi Wezzu{Tizi Ouzou}, les candidats dont les noms sont connus jusque-là, ne s’aventurent pas dans les rues pour affronter la population. Ces derniers seraient en train de « mener un travail de coulisses« . Radio M. quant à elle évoque même « la peur » des candidats qui n’osent même pas coller leurs affiches.
Une semaine après le début de la campagne, aucune liste n’a été accrochée à Tizi Wezzu, même pas sur les panneaux dédiés à cela. Le quotidien algérien l’Expression confirme que c’est également le cas à Vgayet{Béjaïa} qui annonce une « situation insolite pour une wilaya « très politisée»« . Pour le moment, la population ignore les noms des représentants des 17 listes candidates à Vgayet.
Du côté de Tuviret{Bouira}, le secrétaire général du FLN, Abou El Fadhl Baâdji, a tenu un meeting à la maison de la culture Ali Zaâmoum le 22 mai. Toutefois, dans les localités kabyles de cette région du sud de la Kabylie, aucune activité des candidats n’a été signalée. A croire l’APS (Agence Presse Service), des rencontres ont bien lieu en Kabylie mais force est de constater que ces rencontres sont imaginaires ou bien elles se font en toute discrétion.