Dans son long entretien au quotidien français Le Point, diffusé ce 2 juin, le Président algérien a été interrogé sur le classement du MAK comme organisation terroriste par Haut conseil de sécurité (HCS) : « Le MAK a tenté d’agir avec des voitures piégées » a alors lancé Abdelmadjid Tebboune avant de poursuivre : « Face aux appels à la violence, la patience a des limites ».
Le Président algérien verse ainsi dans la grossière propagande menée par l’armée du pays qui a pris en main le dossier du MAK, même si Ferhat Mehenni, le 1er responsable de ce mouvement pacifique, a toujours rappelé que « la question kabyle est une affaire politique et non militaire » et a, à maintes reprises, rejeté toute accusation de violence ou d’attentat à venir.
Le Président algérien est également revenu sur les élections qui l’ont vu propulser à la tête du Pays le 12 décembre 2019 : « dix millions d’Algériens sont allés voter. Une minorité a refusé l’élection » et de marteler « je refuse le diktat d’une minorité ». Le fait que la Kabylie a enregistré 0 votants ne semble donc pas le préoccuper.
Concernant la recrudescence de la répression, Abdelmadjid Tebboune a rappelé que 120 détenus avaient été relaxés avant d’expliquer : « . Les gens continuaient à me critiquer, mais j’ai continué à faire des gestes. J’ai l’impression que cela a été interprété comme une faiblesse. Les gens pensaient qu’on était dos au mur. Ils se trompaient ».
A noter que le Gouvernement provisoire Kabyle, l’Anavad, a appliqué la réciprocité et a classé classe l’Etat algérien comme « un Etat voyou, terroriste, raciste et colonialiste ».
