Parmi les 16 militants que le juge d’instruction du tribunal d’Akbou a décidé de placer sous mandat de dépôt lors de l’audience du 1er juin, se trouve une jeune femme, militante indépendantiste, répondant au nom de Wissam Nasri.
A l’instar de ses camarades, elle a été interpellée le 18 mai lors de la marche en hommage à Masin Uharun et en soutien à Ferhat Mehenni à Akbou. Elle faisait partie des huit militants mis sous contrôle judiciaire avant que le juge d’instruction ne durcisse sa décision en faveur d’une mise sous mandat de dépôt.
Bien que Wissam Nasri soit toujours en liberté, en attendant que le tribunal émette un mandat d’arrêt à son encore, son cas a particulièrement interpellé le grand public.
Originaire d’Ibarbacen{Berbacha}, Wissam Nasri est âgé de 23 ans. Elle a soutenu, avec brio, son Master 2 en électronique, en novembre 2020. Celle qui est promise à un bel avenir de cadre dans la technologie se voit ainsi restreinte dans sa liberté, en plus d’un casier judiciaire entaché. Tout cela pour avoir été présente à une marche pacifique à Aqvu.
Plus qu’une BAC+5, Wissam est une artiste dans l’âme et une militante pour les droits des femmes.
Grande amatrice de théâtre, la comédienne a obtenu le prix de la meilleure interprétation féminine lors de la 5e édition du festival de l’étudiant. Un événement organisé par l’Association culturelle des activités de jeunes (ACAJ) de M’Cisna.
La jeune femme a pris part à de nombreuses marches et manifestations. Ceux qui l’ont côtoyée la décrivent comme « la militante des causes justes ». Lors de la marche du vendredi 04 juin, les manifestants, à Vgayet, ont crié haut et fort son nom exigeant sa liberté. Un élan de solidarité qui se manifeste en faveur d’une militante respectée et admirée.
Wissam Nasri est ainsi la première femme indépendantiste a être ciblée par une décision de placement sous mandat de dépôt. Pour rappel, Wissam et ses camarades sont accusés d’outrage à corps constitué, d’utilisation de violence contre les forces publiques, d’atteinte à l’unité nationale et d’attroupement armé. Des chefs d’inculpation totalement délirants et qui exposent les accusés à de très lourdes peines d’emprisonnement.