Sortie incisive de Mohammed Sifaoui sur l’Algérie : « ce pays que je ne considère plus comme le mien »

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Le journaliste et écrivain Mohammed Sifaoui a tenu des propos des plus incisifs à l’égard de l’Algérie, dans un long message rendu public sur son compte Facebook, le 30 mai dernier.

Après avoir rappelé qu’il a quitté l’Algérie il y a 22 ans sans jamais y retourner, l’auteur âgé de 53 ans, semble avoir jeté l’éponge quant à son pays natal : « l’Algérie est un pays toxique« , « Oui le mal est très profond et, à mes yeux, incurable« , « le nom Algérie n’évoque chez moi que des mauvais souvenirs. Beaucoup trop« , écrit le natif de Kouba exilé en France depuis 1999.

En somme, ce qui semble avoir « achevé » cet intellectuel reconnu en France notamment, c’est que le mal n’est plus uniquement chez les dirigeants mais également dans la société : « le discours islamiste ou celui du mouvement Rashad est beaucoup plus audible que les positions d’un démocrate » regrette-il notamment. Et de poursuivre : « Le fameux « hirak », quel drôle de nom, a fini par me convaincre, au-delà du caractère folklorique qui peut revêtir un aspect sympathique et attachant qu’en vérité, l’être algérien, le citoyen, majoritairement, n’est plus apte à la démocratie. »

L’auteur de « Où va l’Algérie », sorti en 2019, a assuré qu’il « ne regarde ce pays qu’avec l’œil du journaliste qui peut s’intéresser à l’Algérie indistinctement comme il s’intéresse au Burkina Faso, à la Syrie ou au Mexique« . Et d’ajouter « depuis un moment déjà, je ne me sens plus du tout concerné par l’Algérie. Je ne lui porte ni amour ni haine. Je suis totalement indifférent en réalité au sort de l’Algérie et des Algérien« 

N’hésitant pas à livrer ses sentiments intimes au sujet de l’Algérie, dans laquelle il ne croit plus, il écrit : « je me suis rendu compte il y a un an à peu près, en questionnant ce qu’il y a de plus intime en moi, qu’en vérité je n’avais absolument plus aucun lien avec ce pays que je ne considère plus comme le mien« . Et d’enchainer : « Oui, par honnêteté et franchise, je le dis, je ne ressens plus rien pour ce pays. Il n’y a plus rien qui vibre à l’intérieur de moi quand j’entends le mot Algérie. Il m’arrive même de ressentir du dégoût« .

En introduction de son texte, l’écrivain a assuré que c’est « au bout d’une longue réflexion, qui a duré plusieurs mois« , qu’il a décidé de rendre public son lien rompu avec l’Algérie.

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