16 citoyens d’El Kseur ont comparu ce lundi 14 juin devant le tribunal d’Amizour. Selon le CNLD, ils ont été répartis en deux groupes de six et de dix et parmi eux, se trouvent deux mineurs.
Le procureur a requis une peine de 5 ans de prison ferme assorti d’une amende de 100 000 DA avec mandat de dépôt pour le groupe de dix. Les prévenus sont accusés de « attroupement non-armé », « violence à l’encontre du corps sécuritaire » et « destruction de biens public ».
Au moment où nous écrivons ces lignes, plusieurs dizaines de citoyens observent un sit-in devant le tribunal. Selon le collectif des citoyens d’Amizour, les forces de l’ordre refusent l’accès aux familles des détenus à l’intérieur de l’institution.
Les prévenus font partie des 31 individus arrêtés ce vendredi 11 juin, à la veille des élections législatives algériennes. En effet, des échauffourées se sont déclenchées dans cette région de l’Est de la Kabylie entre les manifestants les forces de l’ordre algériennes. Les citoyens d’El Kseur se sont révoltés après la tentative de préparation de centres de vote dans leur localité.
Le lendemain, les citoyens ont fermé la RN26 pour exiger la libération des jeunes interpellés. Pour le moment, les informations concernant les 15 autres manifestants arrêtés n’ont pas été communiquées.
Pour rappel, le ministre de la justice algérienne, Belkacem Zeghmati a fait adopter une loi criminalisant tout acte anti-vote avec des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison ferme.