Nordine Ait Hamouda qualifie de traitres deux « héros » de la nation algérienne, Houari Boumediene et l’Emir Abelkader

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Dans une interview diffusée par la chaîne algérienne El Hayat ce jeudi 17 juin, Nordine Ait Hamouda a fait de graves révélations sur Houari Boumediene et L’Emir Abdelkader. Deux personnages présentés comme des « héros » par l’Algérie officielle et plébiscités par les algériens.

« Boumediene est un traître […] il même est plus qu’un traitre, je ne trouve pas les mots pour le qualifier » a martelé le fils du colonel Amirouche lors de l’émission ‘’entretien privé’’ animée par le journaliste Habet Hannachi.

Pour appuyer ses propos, l’ex-député APN a rappelé que c’est l’ancien président algérien qui a enfermé les corps de Amirouche et si El Houas dans une caserne de la gendarmerie durant plusieurs années après l’indépendance. Il a affirmé que ce sont les deux officiers qui ont placé les corps à cet endroit-là qui ont témoigné avoir reçu l’ordre de Boumediene.

« Boumediene a même ordonné qu’on change le nom de Amirouche dans le film l’opium et le bâton », a déclaré le président de la fondation Amirouche en affirmant que c’est Mouloud Mammeri lui-même qui lui en a fait la confidence.

Nordine Ait Hamouda n’a pas mâché ses mots à l’égard de l’ex-président algérien : « N’ayant pas fait la guerre d’indépendance, Houari Boumediene avait un grand complexe devant les vrais maquisards. Il n’a d’ailleurs pas hésité à en emprisonner un grand nombre », a-t-il martelé avant d’énumérer, par la suite, les noms des révolutionnaires qu’il a mis en prison au lendemain de l’indépendance. Et d’appuyer : « Houari Boumediene est le seul à avoir le grade de colonel sans jamais avoir tiré ne serait-ce qu’une seule balle lors de la guerre d’indépendance ».

Dans la même interview, le fils du colonel Amirouche a également évoqué l’Emir Abdelkader : « L’Emir Abdelkader a certes combattu durant 15 ans mais il a vendu l’Algérie à la France » a -t-il déclaré. Toutefois, pour lui, rien ne justifie le fait qu’il se soit rendu et qu’il soit devenu un serviteur de la France. Pour illustrer ses propos, il cite sa tante, Fatima, sœur de Amirouche : « Elle a été torturée et même brûlée et elle a refusé de se rendre, alors que Abdelkader qui était un Emir n’a pas hésité à le faire ».

L’ancien cadre du RCD a même présenté une lettre écrite par celui qui est considéré comme le fondateur de l’Etat algérien, en réponse à une requête du chancelier allemand Otto Von Bismark. Sollicité par ce dernier en 1871 pour l’aider à combattre la France, l’Amir Abdelkader a répondu : « Celui à qui vous avez adressé l’offre de marcher contre la très glorieuse et très généreuse France et de vous porter le concours de sa loyale épée devrait par mépris et déclin s’abstenir de vous répondre […] Que nos chevaux arabes perdent leur crinière avant qu’Abdelkader Benmahiedine accepte de manquer à la reconnaissance qu’il a pour le très puissant empereur Napoléon III que dieu le protège », a lu Nordine Ait Hamouda.

L’enfant de Tassaft Ouguemoune ne s’est pas arrêté là. Il a également révélé un autre fait, toujours dans ce qu’il estime être une traîtrise :« En 1871, Cheikh Mokrani a demandé à l’Emir de rentrer en Algérie ou bien qu’il envoie son fils pour combattre ici. Il lui a répondu : je dénonce cette insurrection contre la justice, contre la volonté de dieu et la mienne. Nous prions le tout puissant de punir les traitres et de confondre les ennemis de la France » a-t-il raconté, tout en assurant que l’assemblée nationale française a voté pour que ses descendants puissent percevoir des allocations de la France, à ce jour.

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