Lors de l’émission « café presse » diffusée le 30 juin sur Radio M, l’ancienne avocate de Lakhdar Bouregaa a fait de graves révélations sur l’anti-kabylisme de l’Etat algérien.
« C’est le pouvoir qui veut se débarrasser de la Kabylie, ce n’est pas la Kabylie qui veut se détacher de l’Algérie » a martelé l’avocate au barreau de Tizi Wezzu{Tizi Ouzou} connue pour ses orientations politiques opposées opposées à l’émancipation de la Kabylie de la tutelle algérienne. Là où cela devient intéressant c’est quand elle raconte un épisode pour illustrer ses propos : « Lkhadar Bouregaa, lorsqu’ils sont allés le voir pour signer des conditions de sa libération, ils (ceux qui l’ont incarcéré) lui ont remis un document à la prison d’El Harrach. Il m’a passé le document et il m’a demandé de voir le cinquième paragraphe où il était écrit : ‘’vous acceptez de ne pas apporter votre soutien à la Kabylie’’ ». Refusant la liste de conditions de sa libération, Bouregaa est alors resté en prison.
Il s’agit d’une énième preuve de la volonté du régime algérien d’isoler la Kabylie et d’en découdre avec elle. A noter qu’il s’agit d’un événement qui s’est déroulé après la tenue de la réunion intitulée, « l’opération zéro kabyle », à Mostaganem en août 2019.
Ihsan Al Kadi, également présent sur le plateau, a interpellé l’animateur de l’émission Khaled Drareni, avec humour, en lui demandant s’il avait signé quelque chose. Sa réponse était tout aussi stupéfiante. « Au lieu où on était retenus, le chef du centre d’incarcération m’avait juste dit, vous savez Khaled, en Algérie, il y a 46 wilayas » témoigne le journaliste. L’interlocuteur du journaliste avait alors exclu de fait Vgayet et Tizi Ouzou de l’Algérie.