Placé sous mandat de dépôt depuis le 11 mai dernier après son arrestation lors d’une marche populaire à Alger, Chafik Medjahed, fils de Medjahed Hamid, est, en ce mercredi 14 juillet, à son 38e jour de grève de la faim. Son état de santé ne cesse de se dégrader suscitant les inquiétudes de sa famille, proches et camarades.
« Quand il n’écoute ni ses parents, en particulier sa maman […] ni ses avocates et avocats qui ne cessent rappeler le grave danger dans lequel il se met, que faire ? » S’interroge Medjahed Hamid. Et d’adresser un message aux responsables concernés : « Attention, sa vie est en danger, mesurez les conséquences qui pourraient être engendrées par votre autisme, c’est carrément une condamnation à mort qui ne dit pas son nom ! ».
En effet, le chantre kabyle n’a pas cessé d’informer l’opinion publique sur l’état de santé de son fils et l’évolution de son affaire. Le détenu a passé 3 jours à l’hôpital maillot, du 04 au 07 juillet. Son père assure qu’aucun traitement ne lui a été administré et qu’il seulement eu droit à une consultation chez un psychologue. Il a également révélé que son fils a perdu 12 kg depuis qu’il a été incarcéré.
Chafik Medjahed, sera-t-il le nouveau Kamel Eddine Fekhar ? L’opposant mozabite a trouvé la mort après que son état de santé se soit détérioré suite à une grève de la faim de plusieurs jours et après avoir subi des violences en prison. La question semble préoccuper plusieurs observateurs, au-delà de son cercle familial.
« Nous ne voulons pas que d’autres détenus connaissent le même sort. Chafik Medjahed a besoin de nous. Au-delà des solidarités virtuelles, nous devons trouver le moyen pour l’en dissuader de poursuivre sa grève de la faim qui ne semble pas froisser la conscience des gardiens du temple, et réfléchir ensemble sur des actions efficaces qui pourraient à même d’infléchir les pyromanes au pouvoir, pour le libérer et avec lui tous les autres détenus qui suffoquant dans les geôles de l’infamie » a réagi l’activiste Salim Chait.
Pour rappel, les militants indépendantistes incarcérés à Akbou après avoir été placés sous mandat de dépôt le mois de mai dernier, avaient entamé une grève de la faim avant que Me Kader Houali ne les en dissuade quelques jours plus tard.