Le militant, Rachid Ait Ouakli, l’un des 24 détenus du printemps d’avril 80s a tiré sa révérence ce vendredi 16 juillet, à l’hôpital de Baloua, des suites de la Covid-19. La nouvelle est tombée en fin de journée, l’enfant du village Ahfir (Imessouhal) a succombé à ce virus qui revient en force ces dernières semaines.
Durant les événements du printemps 80s, le militant de la cause identitaire a été arrêté à Tizi Wezzu{Tizi Ouzou} avant d’être transféré dans une caserne militaire où il a subi des tortures. Il a ensuite été séquestré à la prison de Berrouaghia.
Discret, la triste disparition de cet ancien enseignant de sciences naturelles au CEM Amar At Cix de Michelet a suscité l’émoi de ses camarades de lutte, anciens collègues et de ceux qui l’ont côtoyé. « Il s’était consacré avec noblesse à sa fonction d’enseignant ; il s’était engagé corps et âme dans le combat pour la démocratie et pour l’identité qui était pour lui quelque chose de non négociable. Son combat était sincère et ne l’a pas poussé à vendre son âme. Il a vécu dignement et libre comme le vent » témoigne son ancien collègue Arezki Athend.
« Il n’a jamais cessé de militer, parfois très seul et démunis, mais il n’a jamais vendu son âme au diable ni succombé au chant des sirènes » reconnait également le militant Ahmed Ait Bachir. « Effondré par la nouvelle du décès du camarade Rachid Ait Ouakli, l’un des artisans du printemps berbère » a, quant à lui, réagi Djamel Zenati.
« Un militant honnête et désintéressé que je connais depuis 1979 dans le cadre des cercles autonomes d’action et de réflexion marxiste. Un exemple de bravoure » témoigne également le journaliste et chroniqueur Mokrane Gacem.