Une initiative citoyenne a été lancée, ce dimanche 18 juillet, au profit de l’hôpital d’Azazga qui est en détresse ces derniers jours face au nombre de cas Covid enregistré et qui ne cesse d’augmenter. « L’heure est grave, les patients manquent d’oxygène et l’hôpital n’est pas équipé en concentrateurs d’oxygène », profèrent de prime abord ses initiatrices, un groupe de femmes de la région de Ath Ghovri, dont la plupart sont établies à l’étranger.
Agissant au nom du groupe « Yessis N-Ath Ghovri », ses administratrices, Amel et Lydia, résidentes au Canada, ainsi que certaines de ses membres actives, dont Samia du Canada et Safia de Paris, sollicitent les âmes charitables et les bonnes volontés pour se manifester afin de venir en aide aux patients admis à l’EPH Azazga pour qu’ils puissent traverser cette tragédie. « Nous sollicitons nos citoyens et autres bienfaiteurs de par le monde pour aider les patients atteints du Covid 19 qui se trouvent actuellement à l’hôpital d’Azazga. Notre Hôpital est sous-équipé malheureusement, il y a un manque cruel de matériel médical, notamment les bouteilles d’oxygène, vitales pour la survie de nos patients », lancent-elles.
Ces femmes, animées par la bienveillance, l’entraide, le respect et le partage, tiennent à rappeler que cette action sera faite en étroite collaboration avec le Collectif Cheurfa en France, dont des membres sont actuellement très actifs au niveau de l’hôpital d’Azazga, ainsi l’association Thafat Événements sise aux Galeries Aba à Tizi-Ouzou. Les deux organismes œuvrent dans des actions socio-humanitaires (aides aux malades, familles nécessiteuses, orphelins, etc. …) sont, faut-il le signaler, des partenaires clé puisqu’ils sont sur le terrain et sont en contact permanent avec des professionnels de la santé pour répondre aux besoins des nécessiteux et les prendre en charge. Et en cette situation de crise particulièrement dangereuse et inquiétante, le besoin se fait sentir notamment en termes de concentrateurs d’oxygène, y compris les tubulures et humidificateurs.
Par ailleurs, elles rassurent que l’achat et les dons en matériel médical se feront en toute transparence. Des publications de factures, photos et vidéos seront partagées dans le groupe « Yessis N-Ath Ghovri », histoire d’avoir une traçabilité et suivre au temps réel le déroulement de cette opération hautement humanitaire.
Azazga est en détresse !
« Des vies sont en danger, soyons généreux envers eux, Dieu nous le rendra en cette veille de l’Aid », c’est l’appel de détresse des dignes filles de At Ghobri. Pour rappel, 10 décès ont été enregistrés à Azazga le week-end dernier en moins de 24 heures dans la nuit du vendredi à samedi, et ce, à cause du manque d’oxygène ; ce n’est que le lendemain que l’EPH Azazga a bénéficié d’une citerne.
Effectivement, une situation alarmante que l’un de ses infirmiers nous bien décrit : « L’hôpital d’Azazga est en détresse et l’heure est très grave. La situation est déjà critique en Europe malgré tous les moyens qu’ils ont. Alors que chez nous, nous n’avons pas assez de respirateurs, ni de matériel de protection, ni d’ambulances, ni de places, ni d’oxygène… Nous n’avons pas assez de réactifs pour diagnostiquer tout le monde. Chaque jour c’est la panique aux urgences et le pire c’est que les gens ne se rendent pas compte de la gravité de cette situation », nous dira-t-il sans pouvoir dissimuler toute son inquiétude : « J’ai peur de l’augmentation de nombre de décès, j’ai vraiment peur de la suite… », craque-t-il.
Ainsi, pour ceux souhaitant y contribuer ou manifester leur soutien, ils peuvent désormais participer par des dons via la cagnotte en ligne qui a atteint plus de 6 600 € en moins de deux jours.