Soutien du Maroc à la Kabylie : le RPK et AKAL en phase avec le pouvoir et les partis algériens

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Dans une déclaration rendue publique par le biais l’avocat Mokrane Ait Larbi, les détenus kabylistes de la prison de Tizi Wezzu{Tizi Ouzou} ont tenu à condamner le récent soutien du Maroc à Kabylie.  

« Nous condamnons les déclarations d’officiels marocains qui tentent d’instrumentaliser la Kabylie, son histoire, ses luttes, ses militants et ses détenus dans des rééquilibrages géopolitiques qui ne les concernent pas » ont déclaré les détenus, Bouaziz Ait Chebib, Hocine Azem, Belaïd Ammarkhdja, Boussad Becha et Hamou Boumedine.

Une déclaration dont beaucoup de militants remettent en cause la véracité en l’absence d’une signature des détenus. Beaucoup affirment que ces propos sont en contradiction totale avec les convictions de certains prisonniers à l’instar de Hocine Azem, ancien cadre de l’URK et du MAK, ainsi que de Bouaziz Ait Chebib et Boussad Becha, cadre du mouvement AKAL.

Toutefois, le mouvement souverainiste AKAL a déclaré n’être « concerné ni de près ni de loin de cette énième guéguerre entre Alger et Rabat. AKAL » tout en soulevant des interrogation sur « l’opportunité de ce soudain soutien marocain à la Kabylie ».  « N’est-ce pas une manière pour le royaume cherifien d’aider son alter ego algérien dans la répression qui sévit en Kabylie particulièrement et en Algérie en général depuis deux ans ? N’est-ce pas une manière de justifier les accusations mensongères portées par le régime d’Alger contre les opposants à savoir « l’atteinte à l’unité nationale » et la manipulation d’officines étrangères ? » peut-on lire sur sa déclaration.

L’URK (Union pour une République de Kabylie) se dit « surprise par la déclaration attribuée à cinq prisonniers politiques kabyles ». Le mouvement estime qu’il « y a bien des vices de forme et de fond dans cette affaire qui nécessitent des déclarations communes au lieu de faire parler des prisonniers sous la contrainte de durcissement des peines à défaut d’allégeance au bourreau ».

Par le biais de son porte-parole Lyazid Abid, ce mouvement indépendantiste a tenu à renouveler « ses remerciements à sa majesté le Roi du Maroc pour son soutien au droit du peuple kabyle à exercer son droit d’autodétermination ».

Bien qu’un collectif d’avocats se soit constitué pour la défense des détenus kabylistes, toutefois, ce n’est que par le biais de Me Ait Larbi, ancien directeur de campagne de l’ex-candidat aux élections algériennes, le général à la retraite Ali Ghediri qu’ils se sont prononcés.