Le militant de la cause identitaire Samir Arkam est décédé, ce lundi 26 juillet, à l’hôpital de Baloua. Il y a été admis depuis plusieurs jours suite à sa contamination à la Covid-19.
Père d’une petite fille qui a eu sa 5AP récemment, cet activiste âgé de la quarantaine a marqué les esprits à travers son dévouement pour la cause kabyle et amazighe. En 2001, alors qu’il avait tout juste la vingtaine, il a été le concepteur de la première affiche du mouvement citoyen et c’est également lui qui a traduit la plate-forme d’El Kseur en kabyle.
Militant, mais aussi un génie informatique et dans divers domaines comme le décrivent ses amis. Plusieurs sources nous ont également informé qu’il était webmaster et qu’il gérait plusieurs sites liés à Tamazight.
La disparition de l’enfant de Tifrit Nat Umalek (Bouzeguene) a jeté dans l’émoi tous ceux qui l’ont connu. Ils ont notamment livré d’émouvants témoignages sur lui.
« Un brave homme qui a exercé par le passé au sein de la communication du club et qui est toujours resté proche de la JSK. Samir qui a toujours répondu à l’appel du club a récemment participé activement et bénévolement à la confection du nouveau site web de la JSK » peut-on lire sur la réaction de la direction de la JS Kabylie.
Pour l’avocat Athmane Bessalem, « la Kabylie vient encore de perde l’un de ses enfants prodiges, un homme d’une très grande valeur », « un génie, un militant hors pair et infatigable, un intellectuel de marque, un père exemplaire, un ami fidèle et remarquable et un citoyen engagé ».
« Samir, est un militant qui a énormément apporté à la cause Berbère et au combat démocratique et républicain ; discret mais très connu et apprécié, et profondément aimé.Ses qualités sont un repère pour tout son entourage, et ceux qui l’ont connu de prêt ou de loin savent qu’on a perdu un grand Homme » regrette l’avocat au barreau de Tizi Wezzu{Tizi Ouzou}.
« Pourquoi reprendre violemment, cette improbable vie insufflée ! Pourquoi convoquer de sitôt, l’être après l’avoir investi de sages missions humaines ! Je crie à ta face de dieu ma franche négation d’homme inextinguible. Je presserai mes larmes, ce soir » s’est effondré le réalisateur Hocine Redjala.
« Même les anges meurent. Je ne crois plus ni aux prières, ni aux invocations, ni à l’oxygène, ni a rien du tout. Samir Arkam n’est plus. Il est parti pour l’éternité. Que dire ? Qu’écrire ? Faut-il crier de rage ? Ou pleurer jusqu’à n’en plus pouvoir ? Qu’allons-nous devenir sans toi, mon ami ? » s’émeut le comédien et médecin Salem Usalas.
« Il était une personne affable, serviable et plein de générosité. Avec sa disparition, le monde de la culture perd un militant désintéressé. Il ne m’est pas facile de trouver les mots pour exprimer ma profonde tristesse » a réagi le réalisateur et producteur Malek Amirouche.