Quand un enquêteur fait mine d’enquêter sur son propre crime… (par Hamid Salmi)

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Quand un enquêteur fait mine d’enquêter sur son propre crime, sa priorité est d’éliminer les vrais témoins, de produire de faux témoins, d’inverser le système de causalité direct, de provoquer d’autres événements dramatiques, de briser la pensée rationnelle en la noyant sous des charges d’émotions insoutenables et bloquées, à la recherche d’une décharge pulsionnelle et d’une explication totalisante.

Cette dernière est vite trouvée. Elle était déjà implicitement esquissée dès le début de l’affaire. Il s’agira de jeter en pâture des chèvres perdues achetées sur les lieux du crime et de révéler au grand jour un, deux, trois ou quatre grands boucs émissaires. De préférence, un vrai et un faux adversaires internes et deux supposés ennemis externes. Il va d’abord élargir son espace de jeu machiavélique pour mieux rebondir par la suite. N’oublions pas qu’une âme innocente et pure, un agneau pascal appartenant à un autre groupe honorable, a été offert en sacrifice par cet enquêteur-sorcier pour couvrir le désastre qu’il a provoqué. Il s’agissait de souiller le seuil sacré ( amnar/el 3atba ) d’une maison après l’avoir brûlé et de susciter une vengeance de la part de l’autre groupe et d’autres groupes solidaires atteints dans leur dignité. Voilà une attaque diabolique et un sacrilège total !

Le faux enquêteur va ainsi fabriquer intentionnellement :

  • Une forme d’attente, de doute et au final de culpabilisation chez les victimes fragilisées.
  • Une catharsis, un soulagement et une rage victorieuse chez ses propres cercles de clientèles et des victimes déboussolées.
  • La peur du risque d’une guerre civile ou contre les civils et l’espoir d’une justice transcendante comme si le pays était dirigé par un Etat de droit. Cet espoir est partagé par sa contre-élite et même par de nombreuses victimes prudentes, crédules, épuisées ou apeurées.

Merci à mon ami A. Gacem de m’avoir inspiré ce petit post. Vous pouvez trouver toutes ces ruses et manipulations du mental humain en étudiant les blagues de notre grand sage… Djeha.

Les rites sacrificiels ou sorciers se trouvent également dans nos mythe et contes. Ils étaient transmis afin qu’ils ne soient pas provoqués, mis en actes dans la réalité et qu’ils ne reviennent pas dans le Réel.
Mais nos grands sorciers déshumanisés nous ont coupé de notre vrai monde pour produire à une grande échelle ces drames et cette noirceur très contagieuse des sous-humains.

Hamid Salmi

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