Ferhat Mehenni, leader du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), a fermement condamné l’arrestation de Fethi Ghares, coordinateur du Mouvement Démocratique et Social (MDS), arrêté le 27 août 2024 à Alger. Le Président de l’Anavad dénonce une répression systématique des opposants politiques à l’approche des élections présidentielles du 7 septembre 2024, qu’il qualifie de « mascarade« . Selon lui, « les opposants à cette farce électorale sont pourchassés et accusés de terrorisme« , établissant un parallèle avec la répression subie par les indépendantistes kabyles.
Cette arrestation, annoncée par son épouse, Messaouda Chaballah, dans une vidéo, en dénonçant des services de sécurité, qu’elle accuse de se comporter comme une mafia, après que ces derniers lui ont fourni de fausses informations quant à l’endroit où son époux serait embarqué. Le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD) a quant à lui rapporté dans un communiqué que Ghares est accusé de « perturbation de l’élection« .
Le militant algérien a été présenté, avec son épouse, aujourd’hui, 29 août, devant le parquet prés du tribunal de Bab El Oued, qui a quant à lui, décidé d’instruire l’affaire et de les présenté ensuite devant le juge d’instruction.
Ferhat Mehenni a néanmoins déploré le manque de solidarité dont ont fait preuve certains militants algériens ou algérianistes envers les indépendantistes kabyles, affirmant que « leur tour est venu de se retrouver dans l’œil du cyclone« . Il appelle à un boycott des élections et à la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion. « Nulle dictature n’est éternelle« , conclut-il, en référence au régime militaire algérien, qu’il accuse d’être responsable de « sang, de larmes et de torture« .