Lors d’un meeting du Front des Forces Socialistes (FFS) à Tizi Ouzou, le 31 août 2024, un jeune militant kabyle a forcé un cordon de sécurité pour exprimer son opposition à la campagne présidentielle algérienne. Selon Ferhat Mhenni, leader du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), qui a relaté l’information dans une publication sur X (anciennement Twitter) le 2 septembre 2024, le jeune homme a été violemment interpellé par les forces de sécurité après avoir crié : « Kabylie indépendante, Algérie coloniale ! ».
Ce militant, dont l’identité n’a pas été révélée, a été emmené de force par les services de sécurité. Ferhat Mhenni a exprimé de vives inquiétudes quant à son sort, redoutant qu’il soit soumis à la torture. « Le pouvoir politico-militaire algérien pense nous avoir définitivement réduits au silence. Il ignore qu’il y aura toujours des Kabyles courageux pour défier son terrorisme et défendre l’honneur de leur seule et unique patrie : la Kabylie« , a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Mhenni a souligné d’autres actes de résistance en Kabylie, notamment à Akbou, où les habitants ont massivement boycotté les meetings électoraux, et à Boghni, où des jeunes ont arraché des affiches électorales en signe de protestation contre ce qu’il appelle « le colonialisme algérien« . Il conclut son message par un appel à la fin du colonialisme en Kabylie et à la lutte pour une Kabylie libre et indépendante.