Demande d’extradition : Réaction d’Aksel Bellabbaci et du Président de l’Anavad à la fin de l’audience

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Dans une vidéo publiée le 11 septembre 2024 sur la chaîne YouTube The Time of Kabylia, Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et de l’ANAVAD, ainsi qu’Aksel Bellabbaci, militant et cadre au sein du MAK, visé par une demande d’extradition algérienne, ont pris la parole à la sortie de l’audience de la Cour d’appel de Paris. Cette audience concernait la demande d’extradition d’Aksel Bellabbaci, accusé par l’Algérie de terrorisme.

Ferhat Mehenni a dénoncé la nature des accusations liées particulièrement aux feux de forêt de l’été 2021, affirmant que « ni le MAK ni Aksel Bellabaci ne sont impliqués dans ces faits », qu’il a qualifiés de « complot génocidaire contre la Kabylie ». Il a également accusé les services algériens d’avoir orchestré l’assassinat de Djamel Ben Smail pour imputer la responsabilité au MAK et le discréditer sur la scène internationale « L’assassinat de Djamel Ben Smail, auquel on voudrait imputer une responsabilité aux membres du MAK depuis la France, a été planifié, orchestré, minuté et exécuté par les services algériens, qui ont exécuté la pauvre victime devant les caméras. ». « Ils voulaient couper l’herbe sous les pieds au MAK à l’échelle internationale », a déclaré Mehenni, affirmant que le MAK et ses partisans sont injustement ciblés.

Aksel Bellabbaci, de son côté, a exprimé sa confiance en la justice française, affirmant que « le dossier envoyé par l’Algérie est vide » et qualifiant la procédure de « cinéma ». « Nous avons eu la chance, devant la justice française, de parler des 500 Kabyles brûlés vifs en Kabylie en 2021 », a-t-il martelé, ajoutant que « la vérité est de notre côté ».

Le verdict de cette audience est attendu pour le 2 octobre, et Ferhat Mehenni s’est montré confiant quant à un rejet de la demande d’extradition. Il a conclu sous de forts applaudissements de l’assistance : « Ils voulaient faire le procès du MAK, mais nous avons fait le procès de la dictature militaire algérienne et son racisme envers la Kabylie».