La télévision algérienne s’adresse à la France qu’elle qualifie de « Risée du monde »

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La chaîne d’État algérienne, Canal Algérie, a diffusé une critique virulente de la France lors de son journal télévisé de 20h, en réponse aux réactions des médias français à la réélection d’Abdelmadjid Tebboune. La journaliste de Canal Algérie a lu une déclaration adressée à la France avant de passer à l’actualité nationale, qualifiant la France de « risée du monde », tout en présentant l’Algérie comme un « grand pays de liberté, stable et prospère », affirmant que « le monde entier parle de l’Algérie et de ses grandes avancées ».

« Très loin de la colonie de misère dont vous avez été chassés, l’Algérie est beaucoup mieux lotie que la France. L’Algérie des années 2020 est un pays doté d’institutions légitimes et stables, au moment où la France est devenue un pays ingouvernable », a martelé la présentatrice en bégayant, semblant ne pas très bien maîtriser ce qui était affiché sur son prompteur.

Cette intervention fait suite à la réélection d’Abdelmadjid Tebboune avec 94 % des voix, un résultat largement critiqué par l’ensemble de la presse internationale, qui a mis en avant les chiffres exagérés et incohérents fournis par l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE). Certains qualificatifs utilisés, notamment en France, n’ont pas semblé plaire à Alger, où l’élection a été qualifiée de « réélection sans surprise » ou encore de « réélection à la stalinienne ». « Avec le score soviétique de Tebboune, la démocratie n’est plus qu’un lointain souvenir », a titré Le Figaro dans une dépêche datant du 11 septembre.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les médias algériens s’en prennent à la presse française. Le 26 août dernier, le journal Libération a publié un reportage sur la Kabylie à l’approche de l’élection présidentielle algérienne. Ce dernier n’a pas plu aux médias algériens, qui y ont vu un soutien aux indépendantistes kabyles. « Le quotidien Libération, que l’on croyait pourtant crédible, ressort encore une fois le séparatisme et le régionalisme que certains politiques français assument à outrance », écrivait le journal Cresus DZ.