La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a ouvert une enquête concernant des accusations d’intimidation formulées par des citoyens Canadiens d’origine kabyle à l’encontre des autorités algériennes. Selon Radio-Canada, cette enquête est menée par l’Équipe intégrée de la sécurité nationale, spécialisée dans les affaires d’ingérence étrangère. Elle fait suite à un reportage diffusé en juin, révélant que des membres de la communauté kabyle au Canada avaient été surveillés et intimidés par le consulat algérien.
Dans ce premier reportage, l’enquêtrice Brigitte Bureau a recueilli les témoignages de plusieurs activistes kabyles au sein du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui ont dénoncé des tentatives de chantage, d’intimidation et de surveillance. Selon leurs déclarations, les autorités algériennes cherchaient à les isoler de leur communauté ou à leur proposer des collaborations en échange de facilités de circulation entre l’Algérie et le Canada.
Le 12 septembre, Radio-Canada a publié une deuxième article confirmant que la GRC a bien ouvert une investigation suite aux plaintes des citoyens d’origine kabyle. Dans ce nouveau reportage, Brigitte Bureau a abordé le cas de Massinissa Lakehal, un Kabyle originaire de Makouda, emprisonné en Algérie depuis Juillet 2024. Son père, Amar Lakehal, qui réside au Canada, tente désespérément d’obtenir l’aide des autorités canadiennes pour faire entendre la voix de son fils. Il a déjà sollicité l’intervention du Premier ministre Justin Trudeau, mais sans succès à ce jour.
Amar Lakhel espère désormais qu’une nouvelle démarche permettra d’attirer l’attention sur le sort de son fils, et d’amener le gouvernement canadien à intervenir.