« AZAR » de Malik Bourkache remporte le Grand Prix du Festival Issni N’Ourgh

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Le Grand Prix du Festival International du Film Amazighe Issni N’Ourgh (FINIFA), qui s’est tenu du 11 au 15 septembre à Agadir, a été attribué au documentaire kabyle AZAR, réalisé par Malik Bourkache Daoud. Ce film de 72 minutes, coécrit avec Idir Benchabane, explore la vie de trois femmes kabyles – agricultrices, tisserandes et potières – et leur relation avec la terre.

Ainsi, le film met en lumière Kissa Ibrahim Ouali, la sœur de la grand-mère du chanteur Idir, Chahba Habib, et Dehbia Ammari, ainsi que leur résilience face aux défis de la vie quotidienne en Kabylie. « Ce documentaire est un hymne aux femmes kabyles », a commenté une spectatrice. Le réalisateur, âgé de 34 ans, a expliqué son choix d’exclure les hommes du récit dans un entretien avec le journal Bondy Blog : “Pour moi, c’est un juste hommage de faire un film uniquement sur elles. Je les trouve extrêmement courageuses.”

Originaire de Tizi-Ouzou, le jeune réalisateur a filmé ces femmes dans les hauteurs de cette capitale kabyle. « Ce qui m’a beaucoup marqué, c’est qu’elles ne se plaignent pas, même si on sent qu’elles ont eu des vies compliquées », a-t-il ajouté, en soulignant que « ce courage et cette résilience m’ont toujours fasciné en Kabylie ». Le film avait été présenté en avant-première à Paris en janvier 2024 et a reçu des critiques très positives de son public.

D’autres réalisations kabyles honorées

Par ailleurs, d’autres réalisateurs kabyles ont reçu des prix honorant leur travail lors de ce festival.

Parmi les autres prix décernés, le Meilleur court-métrage amazighe a été attribué à « Boussa » de Azedine Kasri, un réalisateur franco-kabyle de Vgayet qui raconte l’histoire de deux jeunes amoureux dans une société fermée où un simple baiser devient un acte de rébellion. Anaïs Lazizi a reçu le prix de la Meilleure interprétation féminine pour son rôle dans ce film. Le court-métrage a également reçu le prix du meilleur scénario.

Le prix du Meilleur documentaire est revenu à « Imane’s Promise » de Nadia Zouaoui, une réalisatrice et journaliste qui a rendu hommage à la féministe Imane Chibane décédée en 2019. « La promesse d’Imane, c’est une promesse que j’ai faite à une jeune femme qui se bat contre la violence faite aux femmes, dans mon village en Kabylie, une région très conservatrice », a déclaré la réalisatrice en décrivant son documentaire.