« Dialogue national » évoqué par Tebboune : « Qu’il dialogue avec Ferhat Mehenni » (Salah Dabouz)

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En réponse au Président algérien Tebboune, qui a déclaré le 17 septembre dernier, sa volonté d’un dialogue national, Salah Dabouz, invité dans l’émission de Rachid At Ali Uqaci sur TQ5 Media, le 21 septembre, a mis en exergue l’urgence d’un dialogue entre les autorités algériennes et Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK).

« Si le régime algérien prétend aujourd’hui lancer le dialogue, qu’il dialogue avec Ferhat Mehenni », a martelé l’avocat et ancien président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme. L’actuel président de l’Observatoire des droits humains et des libertés pour l’Afrique, exilé en Belgique, est également revenu sur la répression exercée par le pouvoir algérien : « Le régime ne veut plus emprisonner les gens, mais détruire des familles et des foyers ». Dans un récent post sur les réseaux sociaux l’avocat n’a pas mâché ses mots sur la réélection de Tebboune : « Je tiens, moi, citoyen Salah Dabouz, à exprimer mon désaccord profond avec votre présidence. Je ne vous reconnais pas comme Président légitime de la République, car je considère que vous avez été imposé par la force et par les militaires. Vous êtes, à mes yeux, un responsable faible de caractère et un menteur, dont les actions nuisent gravement à l’État et à la société« , a-t-il notamment écrit.

Par ailleurs, plusieurs opposants, kabyles notamment, ont déclaré que la condition préalable à ce dialogue est d’abord la libération des détenus politiques. « Le dialogue national annoncé par Abdelmadjid Tebboune exige, pour être crédible, la libération des prisonniers politiques, le respect de l’État de droit, des droits de l’Homme et des libertés citoyennes, ainsi que l’abrogation de toutes les lois liberticides », a déclaré le militant Arezki Aït Larbi.

Ferhat Mehenni, quant à lui, avait déjà lancé cet appel : « Nous lançons un appel solennel à la raison et au sens des responsabilités des « décideurs » du pays », avant d’ajouter : « Il est nécessaire de libérer les prisonniers politiques kabyles, d’abroger l’article 87 du Code pénal et d’entamer des négociations avec le représentant légitime du peuple kabyle, en l’occurrence le MAK », avait déclaré Ferhat Mehenni le 5 septembre dernier.