Hier, le 21 septembre 2024, s’est tenu le rassemblement de départ des « Marcheurs des Libertés » à Montréal, devant le siège d’Amnesty International, sur la rue Sainte-Catherine Ouest. Cette action marque le départ de plusieurs marcheurs, à pied vers Ottawa, pour la libération des prisonniers politiques en Algérie.
Amar Lakehel, militant kabyle et citoyen du Canada dont le fils, Massinissa Lakehal, est emprisonné depuis juillet dernier, a pris la parole lors de ce rassemblement, arborant un tee-shirt avec l’image de Mouloud Djaballah, condamné à 5 ans de prison ferme en 2022. « Nous allons marcher pour soutenir les prisonniers politiques« , a-t-il déclaré, ajoutant : « C’est nous, qui nous retrouvons dans des pays étrangers, qui devons porter la voix du pays kabyle.«
« Unissons-nous pour la Kabylie » pouvait-on lire sur l’une des pancartes, tandis que les chansons engagées de Matoub Lounes et d’Oulahlou résonnaient, créant une ambiance chargée d’émotion. Les couleurs du drapeau kabyle et des slogans engagés ont également marqué cet événement.
Le collectif de soutien aux détenu(e)s politiques kabyles a organisé ce rassemblement, qui a marqué le début de la marche de plusieurs militants vers Ottawa, devant le parlement du Canada. La marche, qui a commencé après ce rassemblement, va durer environs une semaine pour une arrivée prévue le 28 septembre, pour environ 200 km de marche, selon les organisateurs. Des prises de parole ont eu lieu lors de cet événement pour sensibiliser l’opinion sur la situation des prisonniers en Algérie et l’urgence de leur libération.
En effet, le frère du détenu Massinissa, Syfax Lakehal, est l’un des marcheurs, a rapporté Radio Canada dans un article de la veille consacré à cette action. À noter que c’est la deuxième « marche des libertés » entamée par des militants engagés pour la libération des kabyles « otages » en Algérie, après celle en Europe, de Brest au siège de l’ONU, qui a débuté le 2 septembre pour une arrivée le 27 septembre à Genève.