Malgré les difficultés, les “Marcheurs des libertés” qui ont entamé leur périple de Montréal à Ottawa le 21 Septembre, pour la libération des détenus politiques kabyles en Algérie, tiennent bon alors qu’ils en sont à leur 6e jour de trajet.
La météo canadienne, en ce mois de septembre, commence à s’endurcir. Ces conditions météorologiques compliquées n’empêchent pas les marcheurs de passer leur message pour la liberté. Froid, vent, pluie et pieds dans la boue dans les sentiers forestiers qui séparent Montréal d’Ottawa, ces derniers ont réduit leur cadence à 20 km par jour, alors qu’ils marchaient 30 km les premiers jours.
« On tient le coup, même si on a mal presque partout », a déclaré un des participants à cette action à l’agence kabyle d’information Siwel. Malgré la fatigue et les douleurs physiques, les marcheurs affichent un moral d’acier, assure encore Siwel.
Des drapeaux kabyles et fédéraux amazigh accompagnent les marcheurs à chaque pas. Des pancartes symbolisant leur engagement et les raisons de cette marche sont également brandies. On peut lire, entre autres, « S Udar : 2001 : Leqser-Alger 200 km / 2024 : Bretagne-Genève 900 km, Montréal-Ottawa 200 km » ou encore « Le Canada doit dénoncer les injustices dictatoriales ».
Cette marche a débuté devant le siège d’Amnesty International à Montréal et prendra fin avec un rassemblement, le 28 septembre, devant le Parlement canadien afin de sensibiliser les médias et l’opinion publique canadienne et internationale sur l’urgence de la situation des prisonniers politiques en Algérie, et l’importance d’une intervention internationale.
Du coté de l’Erupe, la marche de 800 KM, de Bretagne au siège de l’ONU à Genève, qui a les mêmes revendications, se poursuit avec détermination. L’arrivée est prévue pour demain, le 27 septembre, accompagnée d’un rassemblement devant le siège de l’organisation internationale pour la libération des détenus politiques kabyles et l’abrogation de l’Article 87 Bis du Code pénal algérien.