Les Marcheurs des Libertés, ayant entamé une marche de 180 km de Montréal à Ottawa, du 21 au 28 septembre, sont arrivés devant le Parlement canadien, où un rassemblement a eu lieu. Comme les Marcheurs de Bretagne à Genève, ceux d’Amérique du Nord ont reçu un accueil enthousiaste de la communauté kabyle du Canada à leur arrivée à Ottawa. Sous les couleurs vives des drapeaux kabyles et des pancartes affichant les photos des détenus ainsi que les revendications pour leur libération, Syfaxe Lakehel et ses compagnons de marche ont été chaleureusement remerciés. Des interventions de plusieurs participants ont suivi pour rappeler la situation critique des droits humains en Kabylie.
Une lettre adressée au Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a été lue lors du rassemblement. Ce document, également envoyé au chef du gouvernement canadien, a reçu un accusé de réception. La lettre est maintenant entre les mains de la ministre des Affaires extérieures et a également été transmise au ministère de la Communication.
Le gouvernement canadien est interpellé pour agir en faveur de la libération des détenus kabyles en Algérie, au nom des droits humains et des conventions internationales ratifiées par le Canada et l’Algérie. « La Kabylie est une prison à ciel ouvert, la Kabylie est en danger« , rappelle notamment cette lettre. Le Canada a été averti que les Kabyles, emprisonnés dans les geôles algériennes, subissent des « tortures, humiliations et empoisonnements« . Plus choquant encore, une intervenante a affirmé qu’il y aurait même qui seraient victimes de « violations sexuelles« .
