Aksel Bellabbaci reçu par Abdou Semmar à deux jours du verdict de la justice française

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Dans une interview donnée au journaliste d’investigation Abdou Semmar intitulée “La confession de l’homme le plus recherché en France par le pouvoir algérien”, Aksel Belabbaci, conseiller du Président de l’Anavad, est revenu sur plusieurs points clés concernant le mouvement et le mandat d’arrêt international émis par l’Algérie à son encontre.

As-tu joué un rôle dans les événements qui ont abouti au meurtre de Djamel Bensmail ?”, a lancé Abdou Semmar, évoquant les accusations portées contre Aksel d’avoir orchestré ce lynchage. Confiant, Aksel Belabbaci a rétorqué : « Je mets au défi tous les services algériens de présenter la moindre preuve qu’un militant du MAK ait commis quoi que ce soit« .

Aksel Belabbaci a évoqué des contradictions dans les procès-verbaux des jugements rendus par les services de sécurité algériens, expliquant que deux versions différentes ont été émises en peu de temps. Le journaliste Abdou Semmar, lui-même condamné à la peine capitale en Algérie, a souligné le manque de preuves dans la demande d’extradition d’Aksel, notamment les échanges présumés entre Aksel et des militants du MAK de Larbâa Nath Irathen, l’accusant d’avoir commandité les incendies de forêt et le lynchage de Bensmail.

Aksel Bellabbaci est également revenu sur son audience devant la cour d’appel de Paris, le 11 septembre dernier : “La justice algérienne devrait être plus sérieuse ; elle ne peut pas nous envoyer un dossier aussi faible”, avait notamment déclaré le procureur selon Aksel Bellabaci qui a affirmé que ce procès était également celui des condamnés à mort de Larbâa Nath Irathen.

Par ailleurs, Aksel Belabbaci a accusé ouvertement le pouvoir algérien d’être à l’origine des incendies de forêt en Kabylie en 2021 ainsi que du lynchage de Djamel Bensmail. Il a affirmé détenir des preuves à cet égard. Il a également dénoncé cette injustice flagrante, soulignant que ni le Maroc ni Israël, deux pays accusés de complicité avec le MAK dans un communiqué officiel des autorités algériennes, ne faisaient face à des poursuites similaires.

Le verdict de la justice française quant à la demande d’extradition d’Aksel Bellabbaci est prévu demain 2 octobre.