Le journal Le Monde a consacré, dans son édition du 2 octobre, un article sur les 11 restaurants originaux à moins de 30 euros à Paris. Parmi ces découvertes culinaires figure le restaurant Yennayer chez Maksel, appartenant à Djamel Guenif.
Situé dans le 20e arrondissement de Paris, ce restaurant, ouvert depuis seulement cinq mois, a déjà su se faire connaître et apprécier grâce à une enquête anonyme menée par les journalistes de Le Monde. Avec ses spécialités kabyles telles que le couscous, l’aghrum d’ifelfel et le zit uzemmur, directement importés de Kabylie, ainsi que sa décoration traditionnelle avec des lfuda et des plats en argile, Djamel Guenif a réussi à séduire les envoyés spéciaux du célèbre journal français.
« Le service est assuré par un patron d’une infinie gentillesse« , a écrit Le Monde à propos de Djamel Guenif, qui semblait accorder la même attention à tous ses clients, ignorant qu’ils étaient des journalistes. « Il prend le temps d’expliquer son pays et ses spécialités avec générosité et sincérité« , a ajouté Le Monde à propos du militant engagé pour la Kabylie. D’ailleurs, le patron a su allier militantisme et business en proposant à ses clients des pancartes et autres supports leur permettant de découvrir la Kabylie et ses personnages, en attendant d’être servis.
Qui est Djamel Guenif ?
Natif du village d’At Lmensur, à Iferhounene, Djamel Guenif est diplômé en audiovisuel et a réalisé plusieurs courts et longs métrages. Engagé dans de nombreuses causes, il a réalisé « Awhid« , un long métrage traitant des valeurs kabyles, qui a remporté le grand prix du Festival international du film amazigh, Issni n Ourgh, en 2017 à Agadir. Il a également réalisé deux films documentaires pour une chaîne allemande notamment « la femme kabyle en exil. »
Avec son film en fiction « Azamul« , qui aborde le terrorisme et les violences faites aux femmes en Algérie, Djamel a parcouru la France pour des projections en salles. Ce film est d’ailleurs interdit en Algérie. Djamel Guenif a également réalisé plusieurs clips pour des artistes kabyles, notamment pour Ferhat Mehenni et Zedek Mouloud pour ses deux clips « Times » et « A lemri » entre autres.
Grâce à ses reportages et films diffusés dans plusieurs pays, ainsi que son restaurant 100% kabyle en France, cet homme de 51 ans, engagé, contribue à faire reconnaître la Kabylie sur la scène internationale.