Ferhat Mehenni applaudit à « chaudes mains » la déclaration du représentant de l’Algérie à l’ONU

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Lors de la session du 16 octobre 2024 de la 4e Commission de l’Assemblée générale des Nations unies, Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, a réitéré la position de son pays sur la question du Sahara occidental, appelant au respect du droit à l’autodétermination de ce territoire : « Le destin d’un peuple ne peut être décidé que par lui-même » avait-il martelé avant de souligner que le Front Polisario restait le seul représentant légitime du peuple sahraoui.

Dans son intervention, il a rappelé que la question du Sahara occidental est inscrite à l’agenda de l’ONU depuis 1963 (sans préciser que c’est le Maroc qui a fait cette inscription), et que plusieurs résolutions, dont la résolution 1514, réaffirment le droit inaliénable des peuples sous domination coloniale à disposer d’eux-mêmes. Selon lui, la légalité internationale est « claire, forte et immuable » sur cette question.

Le discours de Bendjama a provoqué une réaction vive de son homologue marocain, Omar Hilale. Ce dernier a dénoncé la fixation de l’Algérie sur la question du Sahara marocain, qu’il a qualifiée de « pathologie schizophrénique », accusant l’Algérie d’alimenter un climat de conflit permanent. Hilale a souligné que l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara, soutenue par le Conseil de sécurité, est la seule solution politique viable. Il a également critiqué l’Algérie pour son refus de discuter cette question directement au Conseil de sécurité, préférant, selon lui, se concentrer sur des « spectacles » à la Commission de décolonisation.

Réaction sarcastique de Ferhat Mehenni

Dans un tweet publié le 18 octobre, Ferhat Mehenni est revenu sur cette passe d’armes entre les deux pays. Après avoir rappelé que le représentant de l’Algérie a déclaré que « Le destin d’un peuple ne peut être décidé que par lui-même », Ferhat Mehenni a poursuivi : « J’applaudis à chaudes mains cette déclaration« , avant de relever la contradiction de l’Algérie : « Et pourquoi l’Algérie prend-elle alors, les militants de l’autodétermination du peuple kabyle pour des terroristes ? » s’est-il interrogé. Et d’assurer que l’Algérie ne pourra véritablement défendre le droit des peuples à l’autodétermination que lorsqu’elle respectera ce principe pour le peuple kabyle, enfermé dans les frontières algériennes.

A noter que le leader Kabyle a remercié le diplomate Marocain qui a, dans cet échange musclé face à son homologue algérien, évoqué le Peuple Kabyle et son droit à l’autodétermination.