« Grâce présidentielle » : Alors qu’El Kadi et Tadjadit sont libérés, les militants de la cause Kabyle restent en prison

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Une liste de plus d’une dizaine de détenus politiques ont été relâchés dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, à la suite d’une « grâce présidentielle » décrétée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de l’anniversaire du déclenchement de « la guerre d’Algérie du 1er novembre 1954« .

Cette mesure a permis la libération de plusieurs détenus d’opinion qualifiés de responsables de « trouble à l’ordre public », tels qu’El Kadi Ihsane, directeur de Maghreb Émergent et de Radio M, deux médias qui n’existe plus, déjà condamné à sept ans de prison dont 5 ans ferme, ainsi que d’activistes comme Mohamed Tadjadit, figure bien connue des manifestations du Hirak.

Cependant, cette «grâce» ne s’est pas étendue aux militants de la cause kabyle, qui restent toujours derrière les barreaux. Mira Moknache, Younes Bounadi, Jugurtha Benjaoud, Lkhodir Bouchlaghen et plusieurs autres dizaines activistes kabylistes demeurent injustement incarcérés, sans parler des détenus de Larebaa Nath Irathen. Ces exclusions mettent en lumière la répression spécifique et persistante exercée contre les défenseurs de l’identité et des droits kabyles, contrastant avec l’élargissement accordé à d’autres catégories de détenus politiques.

Le pouvoir algérien semble donc insensible à l’appel de l’ensemble des acteurs de l’opposition d’origine Kabyle, qui ont tous appelé à la libération des détenus d’opinion comme condition à toute possibilité de dialogue national.