Le samedi 2 novembre 2024, les accords concernant l’exploitation du gisement de zinc et de plomb de Tala Hamza, à Vgayet (Béjaïa), ont été finalisés, a annoncé un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines algérien. Le lendemain, Ferhat Mehenni a appelé les expropriés à ne pas céder leurs biens aux autorités algériennes.
En effet, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a rencontré les présidents-directeurs généraux des entreprises Terramin (Australie) et Sinosteel (Chine) pour finaliser l’accord. Ce dernier inclut la construction d’une usine de traitement et prévoit une mise en service en juillet 2026, selon le communiqué officiel.
Toutefois, cette exploitation suscite des critiques et des préoccupations importantes. Ferhat Mehenni, président de l’Anavad (Gouvernement provisoire kabyle en exil), a dénoncé ce projet comme une menace sérieuse pour la santé, l’environnement et la sécurité sismique de la région. Dans sa déclaration, Mehenni a rappelé que « la Kabylie n’est pas algérienne » et a réaffirmé le droit du peuple kabyle à l’autodétermination, en s’appuyant sur la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones. Il estime qu’au moins, un référendum régional est nécessaire pour légitimer un projet d’une telle envergure, qu’il qualifie de « criminel » à bien des égards. Il a appelé les expropriés à refuser toute compensation et à rejeter les actes d’expropriation, soulignant que cela constituerait des « actes d’honneur et de dignité« .
L’appel du Président du MAK et de l’Anavad intervient alors que les autorités algériennes ont déjà entamé le processus de notification des expropriations et de mobilisation des ressources pour débuter les travaux.
L'ALGÉRIE CONTRE LA KABYLIE
— FERHAT MEHENNI (@FerhatMhenni) November 3, 2024
L'EXEMPLE DE TALA HAMZA
Tala-Hamza abrite un gisement de zinc et de plomb dont le projet d'exploitation est confié à un groupe chinois. Nous avons alerté à maintes reprises sur les très dangereuses menaces qu'il fait courir à toute la Vallée de la…