Dans une vidéo diffusée ce lundi 29 mars, l’écrivain Allas Di Tlelli a tenu à apporter son soutien à Djamel Azaim et Lounes Hamzi et à dénoncer la fausse solidarité des uns et le silence des autres.
En effet, à travers cette intervention de près de 5min, l’écrivain a choisi ses mots, dans une langue Kabyle maitrisée, pour illustrer la situation que vivent les deux détenus d’opinion. « Normalement, c’est à Djamel et Lounes de mettre en prison ceux qui les ont enfermés« , a-t-il martelé. Et d’ajouter : « ce qu’ils ont fait, nous l’avons fait, ce qu’ils ont dit, nous l’avons dit et leurs idées sont également les nôtres. Puisqu’il en est ainsi, alors autant nous enfermer tous ou bien qu’ils les libèrent« .
Par ailleurs, Allas Di Tlelli estime que les cadres des partis politiques qui brandissent les portraits de Lounes Hamzi sans déclarer leur solidarité officiellement au nom de leurs partis n’est que « de la poudre aux yeux« . L’écrivain faisait sans doute allusion aux cadres du RCD, qui ont brandi, à Alger, le 27 février dernier, le portrait du militant indépendantiste.
Et d’ajouter : « De plus, lorsque vous brandissez le portrait de Lounes Hmazi, pourquoi ne pas brandir celui de Djamel Azaim ? Et quand vous brandissez leurs portraits, pourquoi cacher ce qu’ils sont ? »
L’enfant d’At Bouaddou a également tenu à dénoncer ceux qui ont fermé les yeux sur les cas de ces deux détenus politiques et qui ont soutenu « les terroristes de Londres« . Là encore sans le citer, l’écrivain a sans doute fait référence à Karim Tabbou qui, sans jamais s’exprimer sur l’emprisonnement des souverainistes Kabyles, a tenu à apporter son soutien à Amir Dz et Larbi Zitout suite à l’émission d’un mandat d’arrêt international à leur encontre.
« Tant que Lounes Hamzi et Djamel Azaim ne sont pas sortis de prison, nous sommes tous des prisonniers même si nous n’avons ni froid, ni vécu l’injustice qu’ils vivent entre quatre murs« , a encore déclaré l’auteur de « Katia Bengana, le lycéenne qui a nargué l’islamisme« .